Au terme de deux actes d’enchères concernant les licences 4G qui est appelée à remplacer progressivement l’actuelle 3G, Orange, SFR et Bouygues Telecom sont ressortis vainqueurs et le nouvel entrant Free n’a rien obtenu au second tour.
L’Etat français va empocher 3,5 milliards d’euros pour la vente des fréquences de téléphonie mobile de quatrième génération (4G).
Au total, au terme des deux rounds d’enchères, Orange est l’opérateur à disposer du plus grand nombre de fréquences 4G, avec 30 MHz.
La 4G va permettre d’avoir sur son mobile, un débit similaire à celui d’un foyer depuis sa ligne fixe internet très haut débit.
Le Premier ministre François Fillon s’est félicité « Outre qu’il s’agit d’une excellente nouvelle pour les finances publiques, le succès de cette attribution témoigne de la confiance des opérateurs dans l’avenir du déploiement de la 4e génération ».
Le ministre de l’Industrie Eric Besson s’était déjà réjoui du « succès intégral » de l’opération, annonçant que l’Etat toucherait un milliard d’euros de plus qu’espéré avant même l’officialisation des résultats de l’appel d’offres.
Les quatre opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free avaient décroché chacun une licence lors du premier round d’enchères, en septembre, concernant les fréquences hautes sur la bande de 2,6 GHz, et proposé un total de 936 millions d’euros pour un prix de réserve fixé à 700 millions.
Concernant la bande de 800 MHz, baptisées « fréquences en or » pour leur rareté, l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a annoncé jeudi, au terme du second round que 2,639 milliards avaient été proposés – contre une mise à prix initiale de 1,8 milliard.
L’offre de Free n’a pas été retenue par l’Arcep, qui a attribué les quatre lots « en or » aux opérateurs Orange, Bouygues Telecom et SFR, ce dernier s’adjugeant deux lots.
Free « On n’a pas de regrets, on trouvait
l’offre très défavorable pour un nouvel entrant comme nous »
Le montant de l’offre de Free n’a pas été révélé.
Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad (Free)a déclaré à l’AFP « On n’a pas de regrets, on trouvait l’offre très défavorable pour un nouvel entrant comme nous. Si on avait pensé que c’était vital pour nous, on aurait été plus agressifs, et aujourd’hui on considère qu’on a tout ce qu’il nous faut » en termes de fréquences.
Free, qui pourra bénéficier malgré tout d’un « accueil en itinérance » de la part d’un des autres opérateurs, va faire son entrée sur le marché du mobile ces prochains jours après avoir été seulement fournisseur d’accès internet jusqu’à présent.
Avec 1,065 milliard d’euros SFR a ait l’offre la plus importante au deuxième round.
Franck Esser, le PDG de SFR a expliqué a « nous investissons sur le long terme et nous sommes fiers de bâtir les infrastructures qui supporteront les services très haut débit de demain pour le plus grand nombre ».
Orange qui a dépensé 891 millions d’euros s’est dit « très heureux du résultat: nous avons obtenu le meilleur bloc au meilleur prix, et également celui le plus éloigné du spectre de la TNT » et donc des risques de brouillage a estimé la directrice exécutive Delphine Ernotte.
Didier Casas secrétaire général de Bouygues Telecom qui a proposé 683 millions d’euros a estimé pour sa part : « Nous avons réalisé une très bonne opération financière » et l’attribution de ce lot, « un actif sur le long terme, va nous permettre d’assumer l’explosion des usages et des flux ».
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