Dans un brouillon écrit par l’enseignante d’un lycée professionnel de Béthune, dans le Pas-de-Calais qui s’est suicidée, dimanche, elle y évoque des classes surchargées, un emploi du temps chargé et la pression de la hiérarchie.
Les réactions se multplient pour dénoncer une tension dans l’Education nationale.
L’enseignante mariée et mère d’un garçon de 14 ans a passé une semaine dans le coma après sa tentative de suicide, le 15 octobre, et est décédée à l’hôpital dimanche.
« sa dernière volonté était que personne de l’Education nationale
ne soit présent à ses obsèques ». ( soeur de l’enseignante)
Un brouillon de courrier électronique a été retrouvé par la sœur de cette enseignante de 48 ans en secrétariat et bureautique au lycée professionnel André Malraux.
L’enseignante y évoque sa souffrance professionnelle a expliqué la secrétaire académique et nationale du syndicat enseignant Action et Démocratie.
« Dans ce message, qui était destiné au secrétaire départemental d’Action et Démocratie, qui est aussi enseignant dans son établissement, elle expliquait que ça n’allait pas cette année parce qu’elle avait des classes surchargées à 36, qu’elle avait un emploi du temps assez lourd et qu’elle se sentait oppressée par la hiérarchie de l’établissement » explique Mme Vinsard.
Selon la syndicaliste, elle craignait également que son poste soit supprimé à la prochaine rentrée scolaire, ce qui l’aurait contrainte à redevenir titulaire sur zone de remplacement (TZR), c’est-à-dire destinée « à parcourir les deux départements du Nord/Pas-de-Calais, (..) ce qu’elle ne voulait pas ».
Mme Vinsard a précisé sur RTL « Elle avait déjà vécu cette situation pendant près de dix ans, précédemment, se retrouvant à faire de longs déplacements. Elle avait la phobie des embouteillages ».
Sylvie Vinsard a souligné « Sa sœur nous a indiqué que sa dernière volonté était que personne de l’Education nationale ne soit présent à ses obsèques ».
Voir aussi : Télévision : Une proposition de loi pour imposer la VO
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