A huit mois de la présidentielle, le gouvernement annoncera mercredi un durcissement budgétaire visant à tenir des engagements financiers intangibles.

Dès lundi le gouvernement travaillait sur la question sensible des arbitrages du dernier budget du quinquennat, marqué par la crise de la dette.

Les partenaires sociaux avec lesquels François Fillon doit s’entretenir par téléphone redoutent un durcissement budgétaire annoncé.

François Fillon présentera mercredi en fin de journée les mesures retenues par le gouvernement pour ramener le déficit public de 5,7% du PIB attendus cette année à 4,6% en 2012, soit une réduction d’une vingtaine de milliards d’euros.

Avec pour objectif de revenir en 2013 à 3%, seuil prévu par les traités européens.

Les niches fiscales devraient faire l’objet d’un coup de rabot sur fond de grandes incertitudes des marchés financiers.

Dès mardi, le ministre des Finances François Baroin recevra à Bercy son homologue allemand Wolfgang Schäuble dans la perspective de redonner confiance aux marchés en respectant la feuille de route avait été fixée mardi dernier à Paris par le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel.

Les exonérations de taxation sur plus-values pourraient

être concernées.

Au programme, l’adoption d’une règle d’or pour la maîtrise des déficits publics par les 17 membres de la zone, l’institution d’une taxe sur les transactions financières mais aussi l’harmonisation franco-allemande de l’impôt sur les sociétés.

Le mécanisme de report des déficits par les entreprises, qui permet en cas de pertes de les reporter sur les exercices futurs ou encore de les déduire des bénéfices des trois années précédentes, de manière à réduire l’impôt sur les sociétés pourrait être supprimé ou revu.

Les exonérations de taxation sur plus-values réalisées lors de la vente d’une résidence secondaire pourraient être également revues ou supprimées.

Dans un contexte où la croissance montre des signes d’essoufflement et pourrait être revue à la baisse, de nombreux économistes et parlementaires des commissions des finances de l’Assemblée et du Sénat notent un effort supplémentaire de 5 à 10 milliards d’euros.

Les marchés financiers seront très attentifs aux mesures qui seront annoncées deux jours avant le discours du président de la Réserve Fédérale américaine Ben Bernanke qui aura lieu vendredi à l’occasion du symposium annuel de Jackson Hole (Wyoming) lui aussi très attendu par les investisseurs.

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