Afin de dénoncer « l’ingérence » internationale visant à faire partir Gbagbo, le socialiste Roland Dumas est à Abidjan, avec l’avocat Jacques Vergès.
Le député PS Pierre Moscovici dénonce ce soutient apporté par l’ancien ministre de la Justice de François Mitterrand.
Jack Lang appelle pour sa part Gbagbo à quiiter le pouvoir.
Alors que la quasi totalité de la communauté internationale demande le départ de Laurent Gbagbo, l’ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Roland Dumas et Jacques Vergès, tous deux avocats, se sont rendus ensemble à Abidjan pour soutenir le président sortant de Côte d’Ivoire.
Ils ont dénoncé, jeudi, l’ingérence française et internationale en Côte d’Ivoire.
Sur la chaîne I-Télé, Jacques Vergès, 85 ans a déclaré « Qu’est-ce qui autorise le gouvernement français à intervenir dans une querelle électorale en Côte d’Ivoire ? Le temps de la colonisation et des juges de paix à compétence étendue est terminé ».
Roland Dumas, 88 ans, ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand a indiqué « J’ai quelques indications pour pouvoir dire que tout le monde n’est pas d’accord dans la communauté internationale. Elle se résume à quelques personnalités qui se mêlent de tout et dont on va examiner le cas ».
« Dumas je regrette qu’il prête son talent à ça ». .
Dans le Parisien, le député PS du Doubs Pierre Moscovici, a critiqué la présence et le soutient apporté « deux jeunes gloires du barreau, tous deux octogénaires ».
Il a ajouté : « Je le regrette profondément, comme je regrette qu’il se soit trouvé encore il y a peu de temps des socialistes pour soutenir Laurent Gbagbo » en référence à Henri Emmanuelli.
Ajoutant « Quant à Dumas je regrette qu’il prête son talent à ça ».
L’ancien ministre de la Culture Jack Lang a estimé jeudi sur RTL « inacceptable » que le président ivoirien sortant « puisse refuser les décisions des urnes et de la commission électorale » qu’il avait « lui-même contribué à mettre en place ».
Jack Lang a précisé « Je lui ai écrit, j’ai essayé de le joindre, j’ai appelé son entourage, je n’ai pu le joindre directement, mais je lui dis par votre intermédiaire : Laurent, il est temps de partir et de sortir par le haut et de faire que la Côte d’Ivoire aujourd’hui déchirée, divisée, puisse retrouver pleinement la paix et connaisse le régime démocratique dont il a été lui-même le fondateur ».
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