Dans une tribune à paraître samedi dans Le Figaro, le Premier ministre François Fillon rappelle que l’objectif du « retour à un déficit de 3% » du PIB « en 2013 » est « intangible ».
Le Premier ministre écrit « Certains préconisent la création d’obligations européennes, les «eurobonds», qu’ils présentent comme une panacée. Mais ils oublient de dire que cela renchérirait le coût de la dette française et pourrait même remettre en cause sa notation.
Surtout, ils feignent de croire que cette solution peut être envisagée, dès à présent, comme une réponse immédiate aux désordres des marchés.
Comment accepter aujourd’hui la mutualisation des dettes publiques à travers les eurobonds alors que la décision de dépenser l’argent public se prend au niveau de chaque État membre ? Comment dissocier la responsabilité financière de la décision de gestion ?
On voit bien qu’en pratique les eurobonds ne peuvent se concevoir sans un renforcement considérable de la discipline budgétaire et de la gouvernance économique au sein de la zone euro. (…)
« Une trajectoire de finances publiques a été définie, qui prévoit le retour à un déficit de 3% en 2013, et elle est intangible » poursuit le Premier ministre.
« Personne n’a le droit de mentir aux Français »
« Personne n’a le droit de mentir aux Français sur les efforts que nous devons consentir. Personne ne pourra revenir sur ces mesures qui garantissent notre souveraineté financière et sociale ».
Un message d’unité nationale est encore la meilleure des réponses aux doutes des marchés et aux craintes des investisseurs. (…)
Personne ne demande aux dirigeants socialistes français de renoncer à leurs convictions ni même à leurs ambitions légitimes. Reconnaître les efforts de la France et de l’Allemagne pour sortir de la crise, s’engager sur une «règle d’or» de bon sens, ce serait faire preuve de responsabilité et d’un sens de l’intérêt national qui serait à leur honneur » conclut François Fillon.
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