Nicolas Hulot, candidat à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts, qualifie dans un entretien au magazine Bretons, d' »immense gâchis » sa défaite face à Eva Joly et se montre très critique sur le fonctionnement d’EELV.
Nicolas Hulot déclare « On a tout fait pour me compliquer la tâche: le calendrier, le périmètre de vote. Moins d’un quart des gens inscrits sur mon site ont pu voter tellement la procédure était compliquée ».
Il ajoute « Ensuite, on a commencé à voter immédiatement après la fin du premier tour, alors que dans n’importe quelle élection à deux tours, il y a toujours un délai. C’est de la folie »
« Prononcez cinq fois le mot Sarkozy dans un discours:
vous provoquez des orgasmes… »
Sa rivale à la primaire d’EELV n’est pas épargnée non plus « Eva a été incapable de s’affranchir des attaques » estime Nicolas Hulot qui lui reproche de n’avoir « pas eu un mot » à propos d’un seau d’épluchures qu’il a recu sur la tête de la part d’un militant le 9 juillet dernier.
« Tout ça n’est pas très noble. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cela ne donne pas très envie d’y rester » poursuit l’ancien présentateur de TF1.
Selon lui cela conduit à un « immense gâchis » mais que « cela ne sert à rien d’insister », « si je ne leur apporte pas grand-chose (…) il vaut mieux que je reprenne une autre forme d’engagement ».
« La personnalisation de la politique, on peut la regretter. Mais dans ce cas-là, à quoi bon me faire la danse du ventre pendant des années pour que je vienne les rejoindre ? C’est tout le paradoxe de leur attitude », précise Nicolas Hulot.
« De Jean-Vincent Placé à Dany Cohn-Bendit, en passant par Cécile Duflot et Noël Mamère, ils n’ont eu de cesse de me demander de les rejoindre. Mamère m’a dit que j’étais le seul candidat possible. Et pourtant, il fut le premier à m’envoyer des banderilles à partir du moment où je me suis présenté. À un moment, je ne sais pas quel diplôme de psychologie il faut avoir pour comprendre leur fonctionnement » estime Nicolas Hulot.
« Les médias sont conditionnés par la façon traditionnelle de faire de la politique. Les électeurs aussi. Et plus que les électeurs, les militants. Ils aiment les formules, ils aiment les ennemis désignés. Prononcez cinq fois le mot Sarkozy dans un discours: vous provoquez des orgasmes… » poursuit-il.
Et de conclure : « ce qui est très étonnant chez les écologistes, c’est que certains ne s’appliquent pas à eux-mêmes les valeurs qu’ils prônent pour les autres. La sensibilité écologiste dans la société ouvrait une voie royale à Europe Écologie. Mais, à mon avis, là, tel que c’est parti, c’est raté ».
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