Selon un sondage Emnid pour l’hebdomadaire Bild am Sonntag publié dimanche 29 juillet 2012, une majorité des Allemands pensent que leur pays serait dans une meilleure situation économique sans l’euro.

Ce sondage intervient alors que le ministre de l’Economie a reitéré ses doutes récemment sur le maintien de la Grèce dans la zone euro.

51% des Allemands pensent que l’économie de la première puissance européenne serait dans une meilleure situation si l’Allemagne ne faisait pas partie des 17 pays de la zone euro, indique le sondage Emnid.

29% des Allemands interrogés pensent que la situation serait pire.

71% des Allemands interrogés demandent que la Grèce sorte de la zone euro si elle ne tient pas ses promesses d’austérité indique par ailleurs le sondage.

En mai 2012, une étude du ministère des Finances allemand, citée par le quotidien allemand Der Spiegel indiquait que le PIB allemand pourrait s’effondrer de 10% et le taux de chômage grimper jusqu’à près de 12% dans le cas d’un éclatement de la zone euro.

Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, en cas d’éclatement de la zone euro suite à une sortie de la Grèce, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, indiquait craindre que son pays ne soit confronté à une importante crise économique et à une forte hausse du chômage.

Selon ce scénario, un effondrement de la zone euro pourrait voir l’économie allemande se contracter jusqu’à 10% la première année et conduirait à une hausse du chômage qui pourrait concerner jusqu’à cinq millions d’habitants.

Le nombre total de chômeurs allemands s’élevait en mai à 2,855 millions soit 6,7% des actifs.

Quelques semaines avant la publication de cette étude, Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, ne semblait pas craindre une sortie de la Grèce sortir de la zone euro. «Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro, mais elle doit le vouloir aussi et tenir ses engagements, Nous ne pouvons forcer personne. L’Europe ne sombrera pas dans le chaos aussi rapidement» avait-il indiqué lors d’un entretien au Rheinische Post.

Angela Merkel entrera en campagne électorale en 2013 et les Allemands ne semblent pas disposés à vouloir payer les dettes d’autres pays qui ne parviennent pas à régler leurs problèmes de dépenses publiques, estiment de nombreux spécialistes.

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