Le Premier ministre François Fillon a estimé dimanche à Asnières-sur-Oise (Val-d’Oise) qu’il était « grand temps » pour François Hollande de trouver « la fermeté de mettre un terme aux dérapages de ses amis ».
Pour François Fillon un candidat à la présidentielle ne doit pas être « l’otage » d’une « dérive stupide aux relents germanophobes ».
« Nicolas Sarkozy n’a pas de leçon de patriotisme à recevoir de la part de ceux qui croient défendre l’intérêt national en caricaturant nos amis allemands » a précisé le Premier ministre à Asnières-sur-Oise (Val-d’Oise).
Le Premier ministre a précisé « Il est grand temps que François Hollande trouve la fermeté de mettre un terme aux dérapages de ses amis ».
Estimant par ailleurs qu’un candidat à la présidentielle ne devant « être l’otage complaisant d’une dérive stupide aux relents germanophobes » a poursuivi M. Fillon.
Auparavant, dans un discours clôturant les Entretiens de Royaumont entre hommes politiques et société civile qui se déroulaient depuis vendredi dans l’Abbaye de Royaumont, le Premier ministre avait estimé :
« On entend ces jours-ci des responsables politiques qui se mettent à parler de Bismarck et de Munich à propos de nos amis allemands, au moment où nous devons avec eux défendre l’héritage de la construction européenne ».
F.Fillon a qualifié d’ »irresponsable » et « même indécent de jouer sur des formes du sentiment national qui appartiennent au passé ».
Il avait précisé « Il est dangereux d’instrumentaliser le patriotisme pour caricaturer et pour blesser nos partenaires ».
« C’est l’honneur du président de la République que de s’interdire toute attitude qui pourrait créer un fossé entre la France et l’Allemagne, qui pourrait libérer des forces enfouies aux tréfonds de notre histoire et enclencher la mécanique infernale de la division » a lancé François Fillon.
« Aimer la France, ça n’est pas rebâtir je ne sais quelle ligne Maginot » a conclu le chef du gouvernement.
La semaine passée le député Arnaud Montebourg, candidat à la primaire du PS, avait accusé l’Allemagne de mener « une politique à la Bismarck » et la semaine précédente, le député PS Jean-Marie Le Guen avait comparé le comportement de Nicolas Sarkozy à l’égard d’Angela Merkel à celui d’Edouard Daladier en 1938, à Munich.
Vendredi Pierre Moscovici, directeur de campagne de M. Hollande avait estimé « La gauche ne doit pas, en aucune façon ranimer des relents et des sentiments anti-allemands ».
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