Le candidat PS à l’Elysée, François Hollande, s’est rendu à Dijon lundi, puis a prôné dans la soirée à Paris au théâtre Dejazet, la suppression de la Cour de justice de la République.
Lors de cette journée consacrée aux questions de sécurité et de justice, François Hollande a préconisé une politique de lutte contre la délinquance des mineurs fondée sur un « juste équilibre » entre sanction et prévention.
« N.Sarkozy ministre de l’Intérieur a créé 10.000 postes dans la police et la gendarmerie,
président de la République il a supprimé 10.000 postes de police et la gendarmerie »
François Hollande n’a pas ménagé la politique de sécurité du gouvernement :
« Nicolas Sarkozy ministre de l’Intérieur a créé 10.000 postes dans la police et la gendarmerie, président de la République il a supprimé 10.000 postes de police et de gendarmerie. C’est le va et le vient, le zig et la zag, le hue et le dia ».
A l’issue d’une réunion avec des responsables de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et des associations dans un foyer de jeunes travailleurs. M. Hollande a déclaré « Le rôle de l’Etat, ce n’est pas de créer de l’agitation, de soulever des provocations ou des peurs ».
François Hollande a déploré « une dégradation des moyens de la PJJ » et a préconisé « un contrat clair entre l’Etat et les collectivités locales » pour assurer une politique de prévention partout, « de quartier, de rue, d’escalier ».
Le député de Corrèze a par ailleurs estimé que « le juge des enfants était la clé de voûte du système » et a proposé pour faire face aux actes de délinquance à la « rapidité », la « différenciation des placements en fonction du profil des jeunes » et la « cohérence dans leur suivi ».
Il a souligné l’importance d’un « juste équilibre » entre sanction et prévention. « Nous avons à prononcer à chaque moment la bonne réponse avec la sanction appropriée ».
De retour à Paris, le candidat PS s’est rendu dans la soirée au théâtre Dejazet où l’attendaient de nombreux magistrats, avocats, et ténors du PS dont Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici, François Rebsamen, Pierre Joxe, ou encore l’ancienne garde des Sceaux, Elisabeth Guigou.
M. Hollande a souligné qu’il souhaitait réformer le statut pénal du chef de l’Etat.
François Hollande a prôné la suppression de la Cour de justice de la République (CJR), créée en 1993 sous François Mitterrand et qui juge les crimes et délits imputables aux ministres dans l’exercice de leur fonction.
Selon le candidat PS « sa seule composition crée un doute sur son impartialité » et il a estimé que « les ministres doivent être des citoyens comme les autres » promettant s’il élu qu’ils devront être « soumis aux juridictions de droit commun ».
Le candidat PS à l’élection présidentielle, a en outre réaffirmé que s’il était élu, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) serait réformé et doté de « vrais moyens et aux compétences élargies » et que tous les magistrats du parquet seraient nommés sur avis conforme du CSM.
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