Invité mardi matin sur RTL, le ministre de la Défense a indiqué qu’il était prêt, « comme tout citoyen », à répondre à une éventuelle convocation de la justice dans ce dossier.
Le ministre de la Défense a ajouté « les documents qui pourraient intéresser les juges d’instruction » dans l’affaire de l’attentat de Karachi de 2002 seront « déclassifiés », après avis de la commission sur le secret défense.
Depuis qu’il a pris son poste, le ministre de la Défense est au coeur de l’affaire Karachi
En ce qui concerne le refus du Premier ministre d’autoriser une perquisition dans les locaux de la DGSE – qui dépend du ministère de la Défense – après avis de la commission consultative sur le secret de la défense nationale, Alain Juppé a estimé que l’avis de la commission « était très argumenté ».
« Elle a expliqué que ce lieu devait être un lieu secret si nous voulons préserver la crédibilité de nos services de renseignement », a-t-il poursuivi.
« En revanche, aussi bien le Président de la République, que le Premier ministre, que moi-même, avons dit que les documents qui pourraient intéresser les juges d’instruction seront évidemment, après avis de la même commission, déclassifiés », a précisé Alain Juppé.
« Il y a la déclassification du lieu, qui est de la responsabilité du Premier ministre et la déclassification des documents, qui relève de ma propre responsabilité ».
« La réponse s’applique à tous les juges d’instruction et à toutes les demandes.»
Le ministre de la Défense a indiqué « Il y a deux procédures (…) Il y a la déclassification du lieu, qui est de la responsabilité du Premier ministre, et la déclassification des documents, qui relève de ma propre responsabilité ».
Pour Alain Juppé qui a répété n’avoir « jamais » entendu parler de « rétrocommissions » liées à des ventes d’armes au Pakistan lorsqu’il était Premier ministre en 1995.
« Dans cette affaire, il y a deux aspects. Est-ce qu’il y a un lien entre la suspension du versement de commissions à des intermédiaires étrangers et l’attentat de Karachi ? Aucune preuve n’existe ».
« Est-ce qu’il y a eu des rétrocommissions ? C’est à dire des commissions versées à des Français pour éventuellement des financements politiques, il n’y a, non plus, aucune espèce de preuve dans ce domaine ».
« Il y a des enquêtes en cours, c’est à la justice de faire toute la lumière. Nous l’aiderons par la déclassification des documents qui pourraient lui être utiles » a déclaré Alain Juppé.
« J’ai dit ce que je savais, c’est très clair. En 1995, après avoir été nommé Premier ministre, le président de la République m’a indiqué qu’il avait, après enquête du ministre de la Défense, donné pour instruction de suspendre le versement de commissions. C’est ce que je sais » a conclu le ministre.
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