Après 33 ans de carrière sur TF1, la journaliste Florence Schaal qui avait annoncé par erreur à l’antenne en direct, le 8 août 2008, la mort d’un enfant qui a été finalement retrouvé vivant, avait été licenciée par la chaîne pour faute grave.

Sur France Info, la journaliste qui a rejoint la rédaction de TF1 en 1975, s’est exprimée mardi sur la radio publique :

« J’ai d’abord la grande joie de vous annoncer que TF1 vient d’être condamnée par un tribunal pour m’avoir abusivement licenciée pour faute grave ».

Florence Schaal a poursuivi « c’est vrai que Monsieur Paolini, le président de TF1, aurait dû théoriquement faire cette annonce à ma place et réparer l’outrage infamant qu’il m’a fait à travers de nombreuses interviews (…) »

«  J’ai même entendu Jean-Claude Dassier (à l’époque directeur de l’Information, NDLR) m’imputer même une faute lourde alors… C’est vrai que je remarque que Jean-Claude Dassier fait beaucoup moins le fier-à-bras devant les grandes carrures des gens de l’OM » a déclaré Florence Schaal mardi dans l’émission de  Nicolas Poincaré, sur France Info.

Selon la journaliste, cette affaire démontre en réalité la volonté de la chaîne de rompre sa colloboration avec elle: « Aujourd’hui, 19 personnes ont été licenciées. Je suis le début d’un plan social déguisé, c’est la réalité. Je pense que, si j’avais vingt ans, on m’aurait gardé à TF1. Je ne peux pas laisser passer le fait du préjudice moral que j’ai subi (…) Quand on a l’outrage d’une faute grave sur le dos, ce n’est pas évident ».

La journaliste revient sur les circonstances de l’annonce faite par erreur de la mort d’un enfant qui a été finalement retrouvé vivant le 8 août 2008, et estime qu’elle ne pouvait pas être tenue pour la seule responsable de cette information erronée :

« D’abord, je ne l’ai pas annoncé, puisque j’ai utilisé le conditionnel d’une part, et j’ai utilisé le mot +officieusement+ , ce qui change tout. En plus, je me suis retrouvée à l’antenne sans avoir même été préparée, sans savoir que j’allais passer à l’antenne (…) Le tribunal a jugé honnêtement que je n’avais pas fait de faute grave. Le CSA l’a aussi jugé donc je pense que la faute n’est pas là » a t-elle ajouté.