Au lendemain des mesures annoncées le 24 août par le Premier ministre à propos de la taxation des boissons sucrées, le député PS Gérard Bapt, rapporteur spécial de la mission santé de l’Assemblée nationale, avait écrit le 25 août au ministre de la Santé.

La taxation des boissons à sucres ajoutés qui doit entrer en vigueur début 2012 et rapporter 120 millions d’euros à l’Etat a été annoncée dans le plan visant à réduire la dette de la France.

Selon Gérard Barp, une telle taxation «pose un problème» du fait qu’elle «épargne les boissons adoucies par des édulcorants et peut donc conduire à l’augmentation de leur consommation».

Le député PS relevait par ailleurs dans son courrier que deux études récentes «ont lancé l’alerte» sur la possibilité d’effets indésirables de l’aspartame, très consommés, notamment par les femmes enceintes.

«Il faut qu’on ait des études sérieuses

pour en avoir le coeur net»

Le ministre Xavier Bertrand a déclaré dimanche sur Europe 1 «Il faut qu’on ait des études sérieuses pour en avoir le coeur net» ajoutant ant avoir demandé à l’Anses l’agence nationale de sécurité sanitaire, une «réponse précise» sur les éventuelles difficultés que poserait l’aspartame après une mise en garde récente d’un député PS.

«J’ai demandé à l’Anses, qui est l’agence qui s’occupe de ces questions d’alimentation, de santé et d’environnement, de nous faire une réponse précise: « Est-ce que oui ou non l’aspartame pose des difficultés? »».

Ajoutant «Si c’est le cas il faudra que, au niveau européen, on prenne des mesures draconiennes, soit de meilleures informations ou de meilleures précautions».

Le ministre souhaite par ailleurs «réunir un groupe de travail sur cette question dès le mois de septembre».

Pour le ministre la taxation des boissons sucrées est une bonne chose estime t-il : «La question, c’est la question de la lutte contre l’obésité.»