La présidente du Front National, Marine Le Pen qui devait se rendre dimanche prochain à Radio J, n’est plus invitée par la radio communautaire juive de France.

Selon Radio J, les conditions requises pour réaliser cette interview de Marine Le Pen dimanchene seraient pas réunis.

Jamais auparavant la présidente du FN ni son père, lorsqu’il était président du Front National, Jean Marie Le Pen n’ont été invités par la radio.

Radio J qui avait annoncé mardi qu’elle recevrait pour la première fois Marine Le Pen comme invitée de l’émission politique le « Forum » diffusée l’après-midi en débuts de semaine a finalement décidé mercredi d’annuler l’interview.

Mardi, dès l’annonce de la venue de Marine Le Pen à Radio J, de nombreuses voix s’étaient élevées, notamment dans la communauté juive, pour dénoncer ce choix.

Le Front National a indiqué qu’il comptait poursuivre en justice

les organisations juives, UEJF et BNVCA.

La Radio par l’intermédiaire du chef du service politique de l’émission « Forum », Frédéric Haziza avait justifié ce choix en expliquant que celui-ci était lié aux récents sondages effectués par Harris Interactive pour Le Parisien.

Autre raison invoquée par le responsable de la radio, la nouvelle orientation de la présidente du FN qui était en rupture avec « l’héritage négationniste de son père ».

Pour le président du Crif, Richard Prasquier, pas question d’accorder un « brevet de respectabilité » à la présidente du Front national « Même si l’entretien est sans concession, comme le dit la radio, ce qui aura compté c’est qu’elle aura été reçue par une radio communautaire juive, et ça c’est un symbole qui est inacceptable », a précisé M. Prasquier.

Par ailleurs dès mardi, l’éditorialiste Jonathan-Simon Sellem de JSSNews s’était dit « sous le choc » de constater que les médias juifs de France « sous prétexte d’audience et de rentrées publicitaires » fassent « cette monumentale connerie d’aider Marine dans son combat médiatique de dé-diabolisation ».

Jonathan-Simon Sellem disait alors partager l’analyse du blog Droites-Extrêmes du Monde, pour qui l’antisémitisme, était le « verrou de la diabolisation » qui empêchait jusque là le FN « de devenir un parti de gouvernement ».

La radio n’a pu rester sourde à ces critiques et a annoncé mercredi qu’elle annulait l’ interview polémique justifiant cette décision par « l’impossibilité d’assurer l’interview dans de bonnes conditions ».

Le Front national ne souhaite pas en rester là et a indiqué qu’il comptait poursuivre en justice les organisations juives, UEJF et BNVCA.

Celles-ci se sont élevées contre l’invitation lancée à Marine Le Pen, en portant des « accusations diffamatoires » contre le FN estime le parti dirigé par Marine Le Pen.