Dans un entretien à Canal+ Mémona Hintermann, qui vient d’intégrer le CSA, ex-grand reporter à France Télévisions, promet de s’attaquer notamment au salaire des journalistes présentateurs…

« Est-ce que c’est normal qu’il n’y ait que des femmes jolies, blondes,

jeunes et si possible avec un bon soutien gorge à la télévision ? »

Mémona Hintermann, invitée dans « La Nouvelle Edition » sur Canal+ à laquelle participe la chroniqueuse Anne-Elisabeth Lemoine a déclaré :

« Est-ce que c’est normal qu’il n’y ait que des femmes jolies, blondes, jeunes et si possible avec un bon soutien gorge à la télévision ? » explique-telle pour signifier son intention d’accorder plus de place aux minorités.

« Je suis sûre qu’en France nous avons besoin de mettre en place quelques règles de bonne conduite » déclare t-elle.

L’ex-grand reporter de France Télévisions connue pour ses reportages à vif sur le terrain, devenue Sage au CSA, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel n’entend pas faire de la figuration.

« On voit toujours les mêmes stéréotypes ! Vous avez des déjà vu des gens affectés d’un handicap présenter une émission ? Ils sont où ces gens ? C’est où la France ? Cette télé que l’on fabrique ne correspond pas au pays réel ! » affirme t-elle.

Mémona Hintermann dénonce par ailleurs l’emploi abusif de stagiaires, qui occupent souvent des postes de titulaires dans les médias.

« Pourquoi les présentateurs gagnent systématiquement plus que le reporter qui va risquer sa peau ? » s’interroge t-elle.

Puis elle revient sur son choix, celui de mettre un terme à sa carrière de journaliste pour rejoindre le CSA, une instance souvent critiquée pour sa lenteur et sa partialité. « Franchement, ce n’est pas une planque, assure-t-elle.

« Oui c’est très agréable d’avoir enfin un salaire qui correspond à quelque chose. C’est juste, oui. C’est vrai que pendant des années, j’ai eu le sentiment qu’on n’était pas très correct de ce côté-là, parce qu’il fallait montrer sa binette en permanence à la télé. Et les présentateurs gagnent systématiquement plus que le reporter qui va risquer sa peau »

Et de s’interroger « Pourquoi le reporter qui va risquer sa peau ne gagne pas un euro de plus en prime de risque ? Et la hiérarchie qui reste là gagne une prime à suggestion variable. Pourquoi, en fonction de quoi ? Sur quels critères de justice ? ».

Elle ajoute « Je vais rompre le lien physique, juridique, mental avec France télévisions, je n’aurai plus de fil à la patte, je n’aurai pas de devoir de réserve. Ca a un prix la liberté, hein ? Je vais être utile » affirme -t-elle.

Mémona Hintermann a travaillé pendant 37 ans ans à France 3 et couvert un nombre importants de conflits à travers la planète et interviewé plusieurs dictateurs dont le Colonel Kadhafi.

La journaliste a été nommée au CSA sur proposition de Jean Pierre Bel, Président du Sénat et sera sous la responsabilité du nouveau président du CSA, Olivier Schrameck.

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