Le Premier ministre a invité jeudi la chancelière allemande Angela Merkel à ne pas « se laisser aller à des formules simplistes ».

Il répondait à Angela Merkel qui avait auparavant prévenu que Berlin ne pouvait se satisfaire de « solutions de facilité » ni de « la médiocrité » comme recettes face à la crise.

Lors d’un déplacement jeudi à Angers Jean-Marc Ayrault a répondu :

« La situation de l’Europe est suffisamment critique pour ne pas se laisser aller à des formules simplistes. Il faut prendre les choses avec sérieux et courage. » a t-il indiqué.

Le Premier ministre a ajouté « Aujourd’hui il y a un danger pour l’avenir de la zone euro. Les 28 et 29 juin, il y a un sommet qui doit être un succès. Ca veut dire qu’il faut discuter et la discussion est loin d’être terminée ».

Cette déclaration intervient alors qu’entre Paris et Berlin les avis divergent sur les initiatives à prendre en matière de croissance pour compléter le traité budgétaire.

Angela Merkel qui s’est exprimée lors d’un discours jeudi au Bundestag, chambre basse du Parlement, en vue du prochain sommet du G20 au Mexique, a indiqué qu’ »une fois de plus, tous les yeux seront rivés sur l’Allemagne ».

Elle a prévenu que ses « forces » « ne sont pas illimitées ».

Angela Merkel a souligné que Berlin ne se satisfera pas de « solutions de facilité » ni de « la médiocrité » dans les recettes mises en oeuvre pour contrer la crise précisant que l’Europe n’était pas la seule à devoir fournir des efforts.

« Tout le monde doit arrêter de financer la croissance avec de nouvelles dettes », a-t-elle lancé en direction des Etats-Unis notamment.

Evoquant de son côté les mesures pour « faire repartir la croissance » dans la zone euro, Jean-Marc Ayrault a estimé qu’ »aujourd’hui le compte n’y est pas ».

« Il faut discuter, mais l’objectif c’est de faire bouger les lignes » et « ça bouge quand même car la voix de la France est en train de peser aujourd’hui » a-t-il indiqué.

François Hollande était jeudi soir à Rome pour rencontrer Mario Monti afin de peser davantage auprès d’Angela Merkel et tenter d’infléchir sa politique notamment l’égard des eurobonds que souhaite François  Holllande mais dont ne veut pas entendre parler la chancelière allemande.

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Tags: Allemagne, Angela Merkel, Crise de la dette, Crise zone euro, Croissance, eurobonds, europe