« pour les femmes rondes, il y a un avant et un après… Instagram » ( Crysten Sullivan)
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LE MEDIASCOPE |LOGO © www.lemediascope.fr 18.4.2019• Par journaliste. Article mis à jour le 18.4.2019• / article publié édité et mis en une par la rédaction.
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« pour les femmes rondes,
il y a un avant et un après… Instagram »
( Crysten Sullivan)
Crysten Sullivan passionnée de littérature depuis son enfance publie « Le vol de l’autruche » dans lequel elle relate le quotidien de Maggie, jeune fille de vingt-trois ans, obèse, installée à Paris, d’origine américaine embauchée dans une entreprise qui veut faire d’elle l’égérie des employés pour sa prochaine campagne de communication sur le bien-être au travail. Au travers de ses ses rencontres sa vie va changer ….
Dans une interview à MEDIASCOPE Crysten Sullivan déclare à propos des filles rondes et de l’importance donnée aux apparences « le pire des regards est celui que l’on porte sur soi-même ». Interview
MEDIASCOPE : Tu as écrit Le vol de l’autruche (Éditions Carnets Nord), un livre dont l’héroïne est obèse. Pourquoi ?
Crysten Sullivan : J’ai écrit ce livre après avoir croisé à Londres une jeune femme obèse qui n’était pas épanouie. Un soir, j’ai promis à une amie américaine que dans ma vie, j’écrirais un livre susceptible de donner le sourire à des femmes en surpoids.
Sept ans après cette promesse, je me suis mise au boulot. Je voulais, sur un ton léger, parler grossophobie, complexes, amitié, insertion professionnelle, harcèlement scolaire, immigration. J’ai tenté le feel good book justement parce que mon but était que des jeunes femmes puissent se reconnaître dans le personnage de Maggie et se dire que dans la vie, rien n’est figé, que les happy ends existent, même s’il faut se battre pour les accrocher.
Je suis sûre que la vie d’une personne peut changer en quelques mois. Il suffit d’une bonne idée, de quelques belles rencontres et tout peut basculer. La preuve, après ma promesse faite à Londres, il m’a fallu un peu moins de deux ans pour écrire un livre, trouver un éditeur, et lancer mon roman !
MEDIASCOPE : Un magazine féminin a écrit que ton livre « décape nos préjugés ». Peux-tu dire en quoi ?
Crysten Sullivan : On retrouve dans Le vol de l’autruche certains des codes d’une comédie romantique, mais pas seulement. Mon roman joue avec des composantes émotionnelles, de sorte que je crois qu’on ne peut pas rester insensible à Maggie, son héroïne. À travers elle, c’est nous tous qui sommes touchés. Tout le monde, un jour où l’autre de sa vie, a fait l’objet de rejet et/ou a été acteur du rejet d’un autre. Sans mauvais jeu de mot, il fallait que je donne à cette héroïne de l’épaisseur, mais aussi un ton, de la couleur.
Comme j’aime les gens aux tempéraments très marqués dans la vraie vie, elle a un côté « personnage » que j’adore et que j’assume complètement. Bien qu’obèse, elle est volontaire, active, drôle, battante, débrouillarde et glamour. En tout cas beaucoup plus qu’elle ne le pense au début du livre. Et c’est ce que je voulais.
MEDIASCOPE : Dans ton livre, pourquoi Maggie est-elle vierge ? Elle a quand même vingt-trois ans…
Crysten Sullivan : Avoir une image positive de soi mène à une sexualité harmonieuse. Et Maggie, au début du livre, a une image négative d’elle-même. Alors, oui, dans le livre, j’ai exagéré certaines choses.
Mais pour moi, Maggie devait être une sorte de loupe grossissante de la réalité. Certaines personnes ont une image d’elles-mêmes si violemment perturbée qu’elles s’excluent volontairement ou involontairement de ce que je vais appeler ici « la société de séduction ». J’ai pensé à elles en écrivant ce texte, et surtout, la fin de ce texte. Je voulais donner du bonheur à ces personnes qui n’en ont pas forcément beaucoup et leur faire passer différents messages importants.
MEDIASCOPE : Qu’est-ce qui, selon toi, est le plus difficile pour les personnes obèses ?
Crysten Sullivan : Déjà, il y a autant de cas d’obésité qu’il y a de cas de non-obésité. C’est très important, car on a tendance à oublier que certaines personnes obèses vivent bien leur différence. Et ce n’est pas une posture de leur part. Pour les autres, bien sûr, il y a le regard des autres, la sensation de handicap que l’obésité induit dans les cas les plus durs, les maladies annexes qui l’accompagnent parfois, l’impossibilité de faire certaines choses comme tout le monde.
« le pire des regards est celui
que l’on porte sur soi-même »
Mais après avoir étudié la question, j’ai l’impression que dans tout ce qui touche aux complexes et à l’apparence, le pire des regards est celui que l’on porte sur soi-même. On vit en soi-même avant de vivre au milieu des autres. Culpabilité, doutes, déprime, sensation de rejet. Quand notre rapport à la nourriture et au corps se détraque, nous sommes les premiers à nous juger et à ne nous accorder aucun répit, à ne nous faire aucune concession.
D’ailleurs, une des citations du Vol de l’autruche qui est souvent reprise par les blogs qui en parlent est celle-ci : « Au tribunal physique, aucun défaut n’est innocenté. Tout doit être accusé, jugé, condamné, expié. Les bons avocats se font rares et ne triomphent que rarement. Les prisons finissent par être bondées de criminels seulement coupables d’être ce qu’ils sont. »
MEDIASCOPE :« Instagram : pour les femmes rondes, il y a un avant et un après », dis-tu. Qu’entends-tu par là ?
Crysten Sullivan : Ce n’est pas un scoop, les réseaux sociaux ont modifié notre rapport à l’apparence. En laissant entrer le selfie dans nos vies, nous nous sommes ré-emparés de notre propre image. Ce que nous contrôlons moins bien, c’est la manière dont les autres la traitent, cette image. Aujourd’hui, je crois qu’il y a deux Instagram.
Le premier, c’est l’Instagram édulcoré, qui est le reflet de ce que la société essaie de nous vendre depuis l’émergence de la publicité. Les comptes Insta qui sont dans cette tendance sont en fait remplis sans forcément l’assumer par des photos « auto-publicitaires ». Le deuxième Instagram a un côté plus « darknet ». Je dis dark, car il est moins mainstream et tend à vouloir casser les règles classiques de la pub.
En suivant par exemple le #bodypositive, je me suis rendu compte que beaucoup de jeunes femmes, rondes ou moins rondes, « étalent la marchandise ». Il ne s’agit plus d’avoir un corps parfait mais de montrer que son corps ne l’est pas et d’affirmer qu’au contraire d’en avoir honte, on en est fière. Vergetures, graisse, flaccidité, bourrelets, tout est exhibé sans complexes apparents. Ce sont les jeunes femmes qui mettent en avant les imperfections de leurs corps qui sont en train de faire bouger la société, pas les autres.
À mon sens, c’est là qu’il y a un avant et un après Instagram pour les femmes rondes. Bien qu’elle soit toujours véhiculée, l’image mainstream du corps parfait a tendance à s’écorner car avec toutes les photos qui circulent, tout le monde voit aujourd’hui qu’elle ne résiste pas à la réalité.
MEDIASCOPE : Pourquoi parler des rondes ? Les hommes, eux aussi, sont concernés par le surpoids et par l’image…
Crysten Sullivan : Par provocation. J’attendais justement cette question. Nous sommes dans une société où, autour de la norme principale, gravitent différentes normes. Tout est de plus en plus éclaté. On ne parle pas de « communautés Insta » pour rien. Certains hommes se féminisent, certaines femmes se masculinisent.
D’autres au contraire, restent dans le schéma genré classique hommes/femmes que les féministes, notamment, veulent casser. L’image est importante pour tout le monde. Mais j’ai voulu parler des femmes parce que j’en suis une et que ça me paraît plus facile, de ce fait, de toucher toutes les autres. C’est sur ma propre expérience de femme que je me suis appuyée pour construire le personnage de Maggie.
MEDIASCOPE : Pour finir, as-tu quelque chose à dire aux personnes qui veulent enfin s’assumer ?
Crysten Sullivan : Je pourrais faire un raccourci et leur dire : « aimez-vous ». Mais je préfère peut-être leur dire : « essayez d’apprendre à vous aimer ». Pourquoi ? Parce l’amour de soi n’obéit à aucune règle, aucune injonction. Il passe par un long processus de re-narcissisation qui peut durer longtemps, mais qui est nécessaire.
L’amour fait des miracles. Et dans une société où il est de moins en moins facile à trouver dans le regard de l’autre, il faut peut-être commencer par le trouver dans son propre regard. Et ce que Maggie, mon héroïne, finit par apprendre dans mon livre.
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