Mardi le Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) a été installé par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.

Composé d’associations, d’élus, d’assureurs et d’entreprises, le CNSR en sommeil depuis 2008, doit débuter ses travaux en décembre.

Cette instance oubliée depuis 2008 a été exhumée mardi par le ministre de l’Intérieur.

Le Conseil National de la Sécurité Routière, de retour après 5 ans d’absence est chargé de formuler au gouvernement des propositions en matière de sécurité routière et de réaliser des contrôles afin d’évaluer les actions mises en place.

Ce retour a été l’occasion pour le ministre de faire plusieurs annonces comme la possible interdiction totale de l’usage du téléphone portable au volant, y compris pour le kit mains libres.

Le ministre a fixé des objectifs notamment sur le nombre de morts sur les routes que Manuel Valls souhaite voir baisser avec l’objectif de 2 000 morts en 2020 ( contre 3 963 personnes tuées sur les routes de France en 2011).

Deux axes de travail ont été fixés par le ministre de l’Intérieur auprès du Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) :

– la lutte contre les principaux facteurs d’accidents (alcool, vitesse, stupéfiants)
– protéger en priorité les populations les plus exposées (jeunes et usagers des deux-roues)

Pour les associations « passer un coup de fil,

même avec oreillette, déconcentre »

Vers une interdiction totale du téléphone au volant ?

Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière a estimé sur RMC, que c’est à la vitesse qu’il faut en priorité s’attaquer :

« Pour contrôler la vitesse sur l’ensemble du territoire, explique-t-elle sur RMC, il faut continuer, c’est certain, le déploiement des radars, que ce soit les radars fixes, tronçons ou embarqués dans des voitures banalisées » a t-elle déclaré.

Pour Vincent Julé, président de l’Association victimes et citoyens, c’est l’alcool qu’il faut absolument cibler : « c’est le chantier prioritaire. Il faut multiplier les contrôles. Les éthylotests anti-démarrage obligatoires pourraient aussi être une solution pour limiter la récidive ».

Le maintien de l’obligation d’avoir un éthylotest dans les véhicules dont la date d’entrée en vigueur a été reportée au 1er mars 2013, pourrait être maintenue, bien que le ministre souhaite désormais, avant de trancher sur la question, une évaluation du dispositif.

« Ce dispositif et sa mise en œuvre posent un certain nombre de questions légitimes, donc il faut l’évaluer (…). Le conseil, présidé par le député Armand Jung, évaluera ce dispositif et après cette évaluation, j’en tirerai les conclusions », a déclaré Manuel Valls.

En ce qui concerne une possible interdiction totale du téléphone au volant, plusieurs associations, dont la Prévention routière, militent ouvertement pour l’interdiction des kits mains libres.

Ces associations estiment que passer un coup de fil, même avec oreillette, déconcentre. Pourtant, les associations d’automobilistes rappellent que le téléphone serait à l’origine d’un accident sur dix.

Le Conseil national de la sécurité routière, devra également donner ses conclusions sur ce point d’ici à quatre mois.

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