Deux jours après les propos de Jean-Paul Guerlain sur France 2 qui a déclaré «J’ai travaillé comme un nègre, je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin…», la journaliste Audrey Pulvar, d’origine martiniquaise, a écrit une lettre ouverte intitulée «Nègre je suis, nègre je resterai».
Audrey Pulvar, dénonce «le crachat, que ce très distingué Monsieur Guerlain, a jeté à la figure non pas seulement de tous les Noirs d’aujourd’hui, mais surtout, cher Monsieur Guerlain, sur la dépouille des millions de morts, à fond de cale, à fonds d’océan, déportés de leur terre natale vers le nouveau monde».
« Eh bien le nègre, il t’emmerde ! »
Elle ajoute : « On a bien cherché, on a bien attendu pendant tout le week-end, dans la bouche de tous ces responsables politiques, un début de condamnation, d’émoi, d’indignation (…) »
Audrey Pulvar poursuit « En France, on peut donc prononcer des paroles racistes à une heure de grande écoute, sur un média national sans qu’aucune grande voix, politique, intellectuelle ou artistique ne s’en émeuve ».
En conclusion elle cite le poète Aimé Césaire « Eh bien le nègre, il t’emmerde!» vers prononcés par le poète figure de la négritude.
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