Le philosophe Michel Onfray qui publie le livre : « Contre-histoire de la philosophie, Tome 9, Les consciences réfractaires, » Chez Grasset, invité de l’émision de Laurent Ruquier On n’est pas couchés sur France 2, samedi 26 janvier 2013, a répondu aux questions de Natacha Polony.
« je suis extrêmement gênée par ce côté binaire
ça ne colle pas avec le fond de votre discours »
Natacha Polony « Quand on vous lit, je partage votre vision du communisme et de l’emprise qu’il a pu avoir sur certains esprits au point justement d’aboutir à un aveuglement.
Enfin je suis d’accord en grande partie avec votre interprétation de Simone de Beauvoir et de Jean Paul Sartre, mais j’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de votre part une forme de violence dans le style que je trouve en contradiction totale avec la philosophie que vous professez.
Et c’est frappant quand on lit votre texte sur Guy Mocquet et tous vos derniers textes notamment celui sur Jean Soler qui a fait polémique.
J’ai cette impression, qu’il y a de lus en plus chez vous cette volonté de celui qui va combattre les salauds, les méchants, au point que parfois on a l’impression d’une vision binaire et notamment sur Henri Bergson.
Votre texte était d’une violence terrible mais toujours avec cette idée que d’un côté il y aurait les philosophes idéalistes qui sont en gros les défenseurs du capitalisme, de la bourgeoisie, on a l’impression qu’il n’y a rien à sauver chez les idéalistes.
Et que les matérialistes au contraire, même quand Georges Politzer, ils ont été d’un communisme farouche et aveugle au point de dénoncer les camarades au parti, vous leur pardonnez parce-qu’ils sont matérialistes.
J’avoue que je suis extrêmement gênée par ce côté extrêmement binaire que je sens de plus en plus chez vous, alors que ça ne colle pas avec le fond de votre discours.
Michel Onfray « Il va falloir choisir soit je suis anti-communiste soit je suis défenseur des communistes.
Il va falloir qu‘on puisse quand même qu’on puisse trouver quelque chose de cohérent sur ce terrain là.
On ne peut pas dire que je défends Politzer sur ce terrain là. Ce n’est pas vrai.
Je ne soutiens pas les dénonciations, je ne soutiens pas les lettres ignobles écrites par Politzer à cette époque là. Je rapporte une période qui est violente.
Vous avez choisi de parler de ce tôme n°9. On aurait parler de George Grosz je ne suis pas violent, on aurait pu parler de Wilhelm REICH , je ne suis pas violent, on peut parler d’Eric Fromm je ne suis pas violent.
Vous avez choisi dans ce volume là de ne pas parler d’Albert Camus alors qu’il est question d’Albert Camus mais exclusivement de Jean Paul Sartre que j’ai mis dans une relation avec Camus. Donc c’est une période qui est très violente » a expliqué Michel Onfray.
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