Deux jours avant le sommet de Bruxelles où l’adoption du budget de l’UE pour la période 2014-2020 s’annonce compliquée, François Hollande a prononcé mardi depuis le Parlement de Strasbourg, son premier grand discours européen.
Le chef de l’état a plaidé en faveur d’une vision d’une Europe politique, qui « ne peut pas se contenter d’être un marché, un budget, une monnaie» a t-il indiqué.
» Ce qui nous menace, n’est plus la défiance des marchés,
mais c’est celle des peuples »
Par ailleurs, le chef de l’état à profit du succès de l’intervention française au Mali, pour plaider en faveur d’une défense européenne et a appelé l’UE à se doter d’une «défense européenne».
Au plan économique, le président français a indiqué «s’il est vrai que la crise de la zone euro est désormais largement derrière nous, nous sommes loin d’en avoir tiré toutes les conséquences. Ce qui nous menace, n’est plus la défiance des marchés, mais c’est celle des peuples» a t-il indiqué.
Il a dit vouloir «La coordination des politiques économiques nationales.»
François Hollande a souligné la nécessité de protéger l’euro des fluctuations des marchés estimant que l’euro «ne peut fluctuer selon les humeurs du marché» au risque de mettre en danger les efforts de compétitivité des pays de la zone euro ».
Le chef de l’état a également souligné qu’il fallait «réfléchir à la place de notre monnaie dans le monde».
L’Europe «laisse sa monnaie, l’euro, vulnérable à des évolutions irrationnelles dans un sens ou dans un autre (…) Nous devons réfléchir à la place de notre monnaie, l’euro, dans le monde», a-t-il indiqué appelant afin de renforcer l’euro, à ce que la zone monétaire se dote d’une politique de change, prévue dans les traités.
Le président français a rappelé «François Mitterrand demandait, il y a dix-sept ans, de tout faire pour que les Européens aiment l’Europe. Nous sommes loin du compte», a-t-il regretté.
A propos du Royaume-Uni, dont le Premier ministre, David Cameron a décidé d’organiser un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’UE avant fin 2017, François Hollande a plaidé «pour une Europe différenciée et non une Europe à deux vitesses, ou à la carte» et a ajouté «l’intérêt national est en train de prendre le pas sur l’intérêt européen», a-t-il précisé.
Pour le chef de l’état «L’Europe ne peut pas être une addition de nations venant chercher ce qui leur serait utile pour elles et pour elles seules ».a t-il estimé.
Le principe détaillé par le chef de l’état «Faire des économies oui, affaiblir l’économie, non.» .
Le président français a dit s’être fixé 4 objectifs à poursuivre : «un niveau de dépenses qui préserve les politiques communes», un «cadre financier qui doit prolonger le pacte de croissance», une «politique de cohésion pas seulement pour les pays bénéficiaires mais pour l’ensemble de l’Europe», une «politique agricole qui permette de renforcer une industrie précieuse» et le «respect de l’environnement».
«Je ne laisserai pas dire que la France serait prête à sacrifier les politiques de croissance simplement pour défendre la PAC (Politique agricole commune)», a poursuivi F.Hollande.
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