Après les excuses en début du mois du géant suédois du meuble Ikea pour avoir effacé les femmes de son catalogue en
Vendredi le magasin Ikea de Gonesse, dans la zone commerciale Paris-Nord 2, a été pris d’assaut des militantes féministes du groupe ukrainien Femen qui ont investi les lieux peu avant midi.
Les militantes féministes du groupe ukrainien Femen qui manifestent habituellement en découvrant leurs seins pour protester contre les atteintes faites aux femmes, ont réagi à la suppression des photos de femmes de son catalogue destiné à l’Arabie saoudite au début du mois.
Vendredi elles ont manifesté face aux agents de sécurité du magasin, en brandissant des pancartes avec l’inscription « Women are still here » (« Les femmes sont encore là ») et en portant des tee-shirts sur lesquels il était inscrit le slogan « Erase me » (« Efface-moi »), ou encore « Marianne en colère »,
Lundi 1er octobre au matin l’édition suédoise du quotidien gratuit Metro avait publié des photos du catalogue saoudien, avec cependant la disparition pure et simple de la présence des femmes . Le catalogue représentait seulement des photographies d’hommes ou de garçons poussant des caddies en s’occupant embellir la maison apparaissaient.
En Arabie saoudite, Ikea possède trois magasins et indique y avoir connu ces cinq dernières années, une croissance annuelle « à deux chiffres ».
Une ségrégation stricte entre hommes et femmes est appliquée en Arabie saoudite. Les femmes y ont peu de droits et il leur est notamment interdit de conduire ou de ne pas porter de voile dans la rue.
En Suède, pays militant pour l’égalité entre les sexes,
l’affaire avait choqué.
Dans un communiqué la ministre au Commerce extérieur Ewa Björling a indiqué « Cela ne se fait pas de supprimer ni d’effacer les femmes de la réalité. Si l’Arabie saoudite n’autorise pas aux femmes d’être vues, entendues ou de travailler, elle se passe de la moitié de son capital intellectuel ».
Sur Twitter la ministre des Affaires européennes Birgitta Ohlsson a écrit « Carrément moyenâgeux! ».
Le groupe suédois s’est défendu en indiquant que quand il entrait sur un nouveau marché, il devait toujours s’adapter et trouver un bon équilibre entre ses propres valeurs et la culture et la législation locales, qui pouvaient être différentes.
[flowplayer src='https://videos.lemediascope.fr/ikea.mp4 ']Tags: Actualités, Commerce, Débats, femmes, société, Twitter
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