L’essayiste et économiste, Alain Minc, invité dimanche 14 septembre 2014 de l’émission « BFM Politique » s’est exprimé sur la hausse « significative » des actes antisémites en France.

Vendredi, Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a annoncé que les actes antisémites avaient augmenté de 91% en un an.

Sut les 7 premiers mois de 2014, 527 cas ont été enregistrés (contre 276 en 2013 pour la même période).

Alain Minc a estimé que  » Je me définis souvent comme le plus mauvais juif de Paris, ça veut dire que je me sens assez libre, très libre par rapport à la communauté juive, mais cela étant dit, bien sûr qu’il se passe quelque chose, mais c’est un nouvel antisémitisme ».

« C’est un antisémitisme qui est très limité aux minorités, au conflit du Moyen Orient, qui est lié à un contexte qui n’a rien à voir avec antisémitisme historique ».

« c’est inquiétant, mais il y a dans la société des anti-corps,

la société française est capable de se défendre contre cela »

Apolline de Malherbe ( BFMTV) : Est-ce que plus grave ou moins grave ?

Alain Minc : « Il y a une grande différence par rapport aux années 30, moi j’ai eu la description par mes parents qui étaient des immigrés de l’antisémitisme des années 30 ».

Alain Minc a ajouté actuellement « toutes la instances de la société française, les politiques, les syndicats, les églises, toutes les grandes associations font barrage contre cet antisémitisme ».

Et de conclure « Alors c’est inquiétant, mais il y a dans la société des anticorps, la société française est capable de se défendre contre cela, comme elle doit se défendre contre toutes les autres formes de racisme » a répondu Alain Minc.

Alain Minc a également répondu aux questions de la journaliste Anna Cabana du journal Le Point et notamment sur les propos de l’économiste du 9 octobre 2008, qui déclarait en pleine crise économique, que « les deux ou trois mesures, qui seront prises, finiront par animer le crédit interbancaire ».

L’essayiste et économiste avait ajouté en 2009, « On aura 6 ou 9 mois, dans l’économie dite réelle, difficiles, mais qu’on rebondira vite et fort ».

Pourtant, la relance économique se fait toujours attendre, 6 ans après ces déclarations et Alain Minc a précisé « L’analyse sur la gravité à un moment donné, elle était juste, en revanche, je pensais que le rebond serait beaucoup plus rapide et beaucoup plus fort » a-t-il indiqué.

Voir aussi : « Moi j’ai inventé le RSA et lui expliquerait que c’est une arme de destruction?  » ( Martin Hirsch) ( à partir de 3’20)