Avec un rebond de l’activité plus important qu’attendu au deuxième trimestre 2013, après deux trimestres consécutifs de repli (-0,2% fin 2012 et début 2013) qui avaient plongé le pays dans la récession, la France en est sortie, alors que l’emploi a continué à se dégrader.

Mercredi 14 août 2013, l’Institut national de la statistique et des études économiques a conforté les « signes encourageants de reprise » notés par le gouvernement en annonçant que le produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre 2013, par rapport au trimestre précédent, avait progressé de 0,5% a t-il indiqué dans une première estimation.

 « On sait qu’une reprise ne peut être durable que s’il y a de l’investissement, or il n’y a pas d’investissement »

( M. Eric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques)

Selon l’Insee, il s’agit depuis le premier trimestre 2011, du rebond le plus important.

Mercredi, l’annonce de la sortie de récession de la zone était officiellement avec un PIB en hausse de 0,3% au deuxième trimestre a été faite par l’office européen des statistiques Eurostat.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault s’est félicité « Ces chiffres nous confortent dans notre stratégie » a t-il déclaré.

Dans le même temps, l’Insee a annoncé sur cette même période, un net repli de l’emploi salarié avec moins 27.800 postes.

Le redressement de l’économie malgré la sortie de la récession est en cours et n’est donc pas achevé.

M. Eric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques a indiqué « On sait qu’une reprise ne peut être durable que s’il y a de l’investissement, or il n’y a pas d’investissement ».

L’activité économique pourrait ne pas poursuivre sa progression de façon durable.

Dans tous les secteurs d’activité la dégradation de l’emploi est en hausse.

Au cours du trimestre précédent, l’emploi a baissé avec 8.300 postes en moins.

L’inversion de la courbe du chômage d’ici la fin de l’année, promise par l’exécutif semble de plus en plus difficile à atteindre.

« La bonne surprise » du rebond de façon aussi nette, a surpris les économistes interrogés par l’AFP.

Fin juin, l’Insee anticipait dans ses dernières prévisions au deuxième trimestre, une progression du PIB de 0,2%, puis au troisième trimestre, une stabilisation et un léger sursaut au quatrième trimestre de + 0,1%

La demande intérieure finale (hors stocks) qui génère 0,3 point des 0,5 points de croissance du trimestre contribue essentiellement au sursaut observé en France selon l’Insee.

Ce rebond de l’activité est également du pour 0,2 point aus variations de stocks des entreprises contribuent.

En revanche le commerce extérieur ne pèse pas ce trimestre sur la croissance.

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