Arnaud ­Montebourg écarté du gouvernement fin août pour avoir critiqué le président et réclamé une inflexion majeure de la politique économique, s’est livré dimanche 5 octobre à un « droit d’inventaire » à mi-mandat du quinquennat Hollande.

L’ancien ministre a jugé les réformes timides et partielles et affirme vouloir « réinventer la gauche ».

Arnaud ­Montebourg s’est livré à un véritable « droit d’inventaire » du quinquennat Hollande, ce dimanche matin, à Laudun-l’Ardoise, à l’université d’automne de son club « Des idées et des rêves ».

L’ancien ministre de l’Economie a lancé « Oui, c’était une erreur de n’avoir pas, comme promis, renégocié le traité-européen de discipline budgétaire-, de n’avoir pas fédéré les opposants à l’austérité dans l’Union européenne ».

«  Ce n’est pas la crise qui est en cause,

mais les dirigeants politiques par leurs mauvaises décisions. ».

Selon Montebourg «  l’erreur fondamentale du quinquennat »: avoir fait de la baisse des déficits «  une obsession, une obstination » qui aurait fait obstacle à la croissance dans « un cercle vicieux absurde » et sans rétablir les comptes publics.

L’ex ministre de l’Economie a affirmé il y a «  une politique d’austérité à la française, par les hausses d’impôts massives des gouvernements Fillon puis Ayrault » qui ont impacté le pouvoir d’achat des Français contredisant ainsi le Premier Manuel Valls qui conteste toute idée d’austérité pour la France alors que l’exécutif vient de céder sur les déficits.

Mais Arnaud Montebourg dit vouloir aller beaucoup plus loin : « Il reste encore 14 milliards d’effort pour que nous puissions relancer l’économie française ! »

Catherine Lemorton, proche d’Arnaud Montebourg et présidente de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a déclaré « Aujourd’hui, je ne vois pas comment on peut gagner en 2017, même avec un autre que François Hollande ».

Malgré ses relations difficiles avec Martine Aubry dont le retour est annoncé et pourrait faire de l’ombre à l’ancien ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg a lancé dimanche : « Sa voix nous manque. ».

L’ex ministre a martelé «  Ce n’est pas la crise qui est en cause, mais les dirigeants politiques par leurs mauvaises décisions. ».

Le gouvernement qualifié d’«  incapable » de supporter le débat et «  de lutter contre sa propre arrogance »  estimant que les réformes engagées sont « timides, partielles et homéopathiques » .

Sans le citer, François Hollande est caricaturé en représentant d’« une certaine classe politique » finissante, issue d’« une alliance entre les barons locaux et une technocratie arrogante ».

Interrogé sur un éventuel soutien au chef de l’état président pour 2017, Arnaud Montebourg répond « Je ne crois pas avoir dit une chose pareille. »

Arnaud Montebourg dit vouloir «  réinventer la gauche » sans préciser comment.

L’ancien ministre habité par une ambition présidentielle n’a plus de travail et dit vouloir créer sa propre entreprise affirmant qu’il ne se représentera pas aux élections cantonales de mars 2015 ce qui aura pour conséquence de lui retirer tout mandat électoral.

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TF1-audience 20h ( Bruel- Sophie Marceau ) / France 2 ( Michel Sardou / Marie Drucker) ( dimanche 28 septemre 2014)

( Vidéo) Montebourg critique Hollande

«  Ce n’est pas la crise qui est en cause, mais les dirigeants politiques »

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