C’est un véritable tollé qui a fait suite à la vidéo tournée en cachette dévoilant le « mur des cons » du Syndicat de la magistrature.
Dans une lettre, rendue publique vendredi le Syndicat de la magistrature (SM) a répondu, à la garde des Sceaux Christiane Taubira qui a décidé jeudi de saisir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
La ministre s’était, dans un premier temps , contentée de regretter une «action malheureuse».
La saisine du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a provoqué une vive réaction du syndicat et Françoise Martres, sa présidente, explique dans un entretien au Parisien publié ce samedi, qu’il s’agit d’une «décision catastrophique», qui «donne raison à la droite qui souhaite notre dissolution.»
Dans le courrier diffusé par Rue89 le Syndicat de la magistrature réplique «Quelle pratique? Celle d’un journaliste qui filme en cachette l’intérieur d’un local syndical privé à l’insu de ses occupants ? Quel acte? Celui d’un site en ligne, proche de la droite la plus dure, qui décide de diffuser ces images qu’il sait soustraites?» s’interroge t-il.
«Vous avez au contraire cédé à la pression de ceux-ci et choisi de vous en rendre à l’expression en privé d’une opinion – lapidaire et caricaturale certes mais qui n’a rien à envier aux propos publics outranciers de certains à notre égard – concernant ceux dont nous dénoncions les propos, les actes ou les prises de position», poursuit le SM.
Le syndicat assure par ailleurs que «cette violation de notre sphère privée syndicale n’est pas une expression syndicale, laquelle est par nature publique» .
Le syndicat rappelle que «l’obligation de réserve ne s’applique qu’à l’expression publique des magistrats».
«En plus de 40 années de combats pour les droits des magistrats et les libertés publiques, le Syndicat de la magistrature a dû faire face à de multiples tentatives visant à l’empêcher de s’exprimer. Vous venez de vous inscrire dans cette longue tradition, nous le regrettons vivement.» précise t-il.
Des images filmées dans le local syndical du SM (classé à gauche) montrant plusieurs dizaines de photos de personnalités (en grande majorité des responsables politiques de droite) regroupées sous le titre «mur des cons» ont été diffusées sur Internet et provoqué un tollé de la part des intéressés.
«Avant d’ajouter un con, vérifiez qu’il n’y est pas déjà», pouvait-on lire au dessus du panneau.
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