Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, invité jeudi matin sur BFMTV a admis que la circulaire Guéant du 31 mai qui empêche des diplômés étrangers de rester travailler en France lui « pose problème ».

Le ministre de la Culture a souligné que cette mesure ne relevait « pas de sa compétence ».

« Mon avis, c’est que j’ai passé mon temps à accueillir des étrangers. Cette circulaire me pose problème » a estimé Frédéric Mitterrand sur BFMTV-RMC

Le ministre a ajouté « je n’ai pas de conseils à donner au ministre de l’Intérieur, qui est par ailleurs un homme tout à fait compétent dans ce domaine. Ca ne me regarde pas ».

« En tant que citoyen vous répondant, je vous dis que la circulaire me pose problème, en tant que ministre, je n’ai pas de conseils à donner à un autre ministre que je respecte », a-t-il précisé « Ce n’est pas de ma compétence ».

« Je suis pour que l’on applique les préconisations de la lettre de François Fillon », a poursuivi Frédéric Mitterrand.

De nombreux diplômés étrangers dont certains très qualifiés, n’ont pas pu suite à la circulaire Guéant, obtenir un changement de statut -d’étudiant à salarié-, ce qui préoccupe universités et grandes écoles.

Le Prix Nobel de Physique Albert Fert, ainsi qu’une centaine de personnalités ont lancé une pétition qui recueille plus de 12.500 signatures demandant « le retrait » de cette circulaire.

Le Premier ministre François Fillon avait défendu la circulaire Guéant, tout en soulignant l’apport des étudiants étrangers dans un courrier adressé fin novembre aux présidents d’universités et de grandes écoles françaises.

Pour le Premier ministre  » il y avait eu des abus et des parcours erratiques, mais que la vocation de la France était d’accueillir les étudiants étrangers« .

Le ministre de l’Enseignement supérieur Laurent Wauquiez, invité samedi soir sur France 2 dans l’émission « On n’est pas couché » s’était également montré critique :

« Je ne veux pas que l’université française ferme ses portes aux étudiants étrangers, je trouve ça absurde. On s’est plantés, et il faut le dire clairement, sur une circulaire qui a donné ce sentiment, qui a donné cette image à l’extérieur » avait indiqué le ministre.

« Il y a des moments où on fait des erreurs et le but c’est d’essayer de corriger, parce que notre université française est la troisième au monde à accueillir le plus d’étudiants étrangers et il ne faut pas que ça change parce que c’est une chance pour tout le monde » a-t-il précisé.

Interrogé sur la circulaire, il a répondu « en tout cas, le but c’est de la corriger, et le plus vite possible ».

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