Lundi matin Bruno Sturlese, avocat général, a prévenu en introduction à deux heures de réquisitoire au procès en appel du drame de l’hormone de croissance, qui a coûté la vie à 120 jeunes patients depuis 1991 : « Le procès de ce drame national ne doit pas être celui du hasard, de la malchance, de l’ignorance. Ce doit être le procès d’un aveuglement, d’un orgueil, d’un amateurisme dramatiquement coupable ».
« Ce n’est pas le procès de la médecine ou de la science mais de certains acteurs essentiels d’un système de soin inédit qui a été une page noire pour la France ».
trois ans de prison avec sursis demandés à l’encontre du biochimiste Fernand Dray, 88 ans
Après sept semaines de débats qui ont permis d’entendre experts, témoins, familles des victimes, le parquet général a réclamé la condamnation à trois ans de prison avec sursis du biochimiste Fernand Dray, 88 ans et de la pédiatre Elisabeth Mugnier, 61 ans d’une peine de six à douze mois avec sursis pour homicide involontaire.
Le représentant du ministère public a estimé que Fernand Dray, ancien directeur d’un laboratoire de l’Institut Pasteur qui participait à l’élaboration de l’hormone de croissance, devait être également déclaré coupable du chef de « tromperie aggravée ».
En revanche la relaxe d’Elisabeth Mugnier, chargée parmi d’autres de la collecte des hypophyses dans les morgues des hôpitaux, accusée de complicité de ce délit, a été demandée.
Lors du premier procès devant le tribunal correctionnel de Paris en 2008, les deux prévenus avaient été relaxés de l’ensemble des infractions.
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