Jean-François Copé a revendiqué dimanche soir sa victoire face à François Fillon alors que les deux camps s’accusent mutuellement de fraudes. Le principal parti de droite de France est ainsi marqué du sceau de la schizophrénie.

François Fillon a revendiqué sa victoire à la présidence de l’UMP « avec 224 voix » d’avance, et déclaré attendre avec « sérénité » la proclamation des résultats.

« Les militants et les militants de l’UMP viennent

de m’élire comme président de l’UMP »

Quelques minutes auparavant, son rival Jean-François Copé a fait exactement la même annonce de victoire.

Jean-François Copé a le premier revendiqué la victoire au siège de l’UMP à 23h30, alors des contestations se multipliaient sur le scrutin, « Les militants et les militants de l’UMP viennent aujourd’hui de m’accorder la majorité de leurs suffrages et ainsi de m’élire comme président de l’UMP », a lancé le député Maire de Meaux devant ses partisans.

Quelques minites plus tard, c’est François Fillon qui a annoncé sa « courte victoire de 224 voix », tout en prévenant que ses résultats devaient être officialisés par la commission interne du parti, la Cocoe.

« Je ne laisserai pas la victoire échapper aux militants », a prévenu l’ancien Premier ministre.

Dans la nuit, Dominique Dord, député pro-Fillon, a réagi à cette situation et s’est dit « atterré » en accusant implicitement Jean-François Copé d’un « putsch médiatique ».

Auparavant des accusations de fraudes mutuelles entre les deux camps ont eu lieu notamment dans les Alpes Maritimes ( Nice) ainsi que dans le XVIe arrondissement de Paris où un décalage entre les bulletins comptabilisés et les émargements a été constaté.

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