Lors de leur déjeuner lundi rue de Miromesnil dans les bureaux de l’ex-chef de l’État Nicolas Sarkozy et François Fillon n’ont parlé pendant une heure trente, que de la crise à l’UMP et de la mort qui guette le parti si rien n’est fait.

« Je suis favorable à une nuvelle élection entre vous deux »

Si Nicolas Sarkozy a confirmé son intention « de ne pas aller lui-même sur le théâtre des opérations pour s’interposer » il « ne donne pour le moment que des conseils » selon Le Figaro.

François Fillon a détaillé auprès de l’ex président français des fraudes «industrielles» qui ont été organisées lors de l’élection.

L’écart réel entre lui-même et Jean-François Copé serait, selon lui, «de cinq à dix points». compte tenu des fraudes rappelées dans un mémorandum d’une centaine de pages qui pointe toutes les irrégularités. Ce document devait être soumis à la médiation Juppé.

Selon le camp Fillon le document établit notamment « qu’il y a eu 30.000 procurations pour Copé et 10.000 pour Fillon ».

«Si nous avions seulement eu autant de procurations que Copé, Fillon aurait eu 10 000 voix d’avance.» estime le camp Fillon. Or le document souligne que dans certains bureaux de vote «il y a un nombre anormalement élevé de procurations par rapport au nombre d’adhérents» rapporte Le Figaro.

L’ampleur des fraudes aurait seulement été mesurée après la découverte des voix oubliées de l’outre-mer. «Avant, nous pensions qu’il s’agissait de fraudes mineures», indiquent les proches de l’ancien Premier ministre.

Dans ce contexte entaché d’irrégularités nombreuses selon Fillon, pas question de renoncer à rétablir la vérité contre ce qu’il estime être une élection volée.

Sans aucun espoir d’une reconnaissance par Jean François Copé, des irrégularités massives alléguées par le camp de l’ex Premier ministre , Fillon veut appeler à un nouveau vote avant d’ouvrir une action judiciaire.

Selon le quotidien qui cite les propos d’un soutien et proche de François Fillon, Sarkozy aurait déclaré lors du déjeuner «Je suis favorable à une nouvelle élection entre vous deux».

L’ancien chef de l’État serait favorable «depuis le début», à cette option indiquent plusieurs proches «Il a tout de suite considéré qu’il fallait revoter» .

Cependant avant de se tourner vers la justice tout devait être tenté pour trancher ce différend en interne.

Nicolas Sarkozy aurait lancé «Laisse passer un peu de temps, Jean-François ne peut pas accepter aujourd’hui un nouveau vote. Si un recours est évité, on pourra peut-être reconstruire quelque chose sur une base apaisée», aurait déclaré Nicolas Sarkozy, selon un proche de l’ancien président.

Le camp Fillon souhaite «un revote dans des conditions incontestables, le plus tôt possible, c’est-à-dire en janvier».

Mais auparavant, il devra être proclamé l’annulation rapide de l’élection en demandant aux adhérents du parti de se prononcer à nouveau entre Fillon et Copé.

Voir aussi : UMP : Pétition Re-voter : NKM revendique 16 000 signatures en 24h sur « Jeveuxrevoter.fr »

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