Au nom des autorités suédoises, le parquet britannique a annoncé mardi en fin de journée qu’il faisait appel de la décision d’un juge londonien de libérer sous caution Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, détenu depuis le 6 décembre à Londres.

Dans le cas où il serait libéré sous caution, Julian Assange sera astreint à porter un bracelet électronique, à verser une caution de 200.000 livres sterling à la cour, à se présenter quotidiennement au commissariat de police et à renoncer à sortir à la nuit tombée jusqu’à la prochaine audience.

Dans un communiqué transmis mardi après la visite de sa mère en prison, Julian Assange, 39 ans a déclaré «Mes convictions n’ont pas changé. Je reste fidèle à mes idéaux. Ils ne vacilleront pas malgré ces circonstances».

«Nous savons maintenant que Visa, Mastercard, Paypal et d’autres sont des instruments de la politique étrangère américaine. J’appelle le monde entier à protéger mon travail et mes proches de ces attaques illégales et immorales», précise -t-il dans un texte diffusé par la chaîne de télévision australienne Network Seven.

En représailles, des militants ont bloqué les sites internet des trois entreprises visées par Assange qui ont cessé de transférer les dons à WikiLeaks.

«Pourquoi j’ai payé une partie de la caution de Julian Assange»( Michael Moore).

Par ailleurs Michael Moore a fait savoir qu’il était révolté par cette situation dans l’édito «Pourquoi j’ai payé une partie de la caution de Julian Assange» publié mardi sur le Huffington Post.

« J’ai versé 20.000 et j’offre mon site Internet, mes serveurs, mon nom de domaine et tout ce qui pourra être utile à WikiLeaks pour rester en vie et continuer à révéler les crimes concoctés en secret et perpétrés en notre nom avec l’argent du contribuable» indique Michael Moore ajoutant que le réalisateur Ken Loach a également soutenu le fondateur de WikiLeaks.

Michael Moore ajoute «l’ouverture et la transparence sont les seuls moyens pour protéger les citoyens de la corruption».

Selon le cinéaste la transparence «C’est le prix à payer quand le gouvernement déclenche une guerre sur un faux prétexte.»

Michael Moore estime apar ailleurs «Ne soyez pas naïfs, innocent ou coupable, Julian Assange a de toute façon le droit d’être libéré sous caution et de se défendre » conclut le cinéaste américain.