» Ses amis du Prix Albert Londres et de la Scam ont appris avec une profonde tristesse le décès hier à l’âge de 94 ans, d’Henri de Turenne, figure légendaire de la presse écrite puis de la télévision.

Il avait fait ses armes à l’AFP après la seconde guerre mondiale puis à France Soir. Il avait notamment couvert la guerre de Corée et ses articles pour Le Figaro lui avaient alors valu le Prix Albert Londres en 1951.©  www.lemediascope.fr

La télévision balbutiait, il y a rapidement vu le média de l’avenir et s’est concentré dès lors sur le petit écran, contribuant aux mythiques Cinq colonnes à la Une et Caméra 3. ©  www.lemediascope.fr

Ses films historiques marqueront toute une génération : Les Grandes batailles (13 films de 90’), La Deuxième guerre mondiale, Les Grandes batailles du passé (27 films), Vietnam (6 fois 60’) qui fut couronné d’un Emmy award. Ses films n’ont pas pris une ride et restent une leçon de documentaire.

« Pour moi, la télévision c’était mieux informer les gens

pour les rendre plus tolérants »

Et lorsque vint le temps de laisser la place aux jeunes, il s’impliqua dans la défense du droit d’auteur, il s’investit pleinement dans la communauté des auteurs et des journalistes. Il figure parmi les 24 membres fondateurs de la Scam en 1981, avant d’en devenir président de 1983 à 1987, succédant à Charles Brabant. ©  www.lemediascope.fr

C’est sous sa présidence que la Scam accueillit l’association du Prix Albert Londres, devenue orpheline après le décès de la fille du grand reporter, Florise Londres. Il milita alors pour que le plus prestigieux Prix de la presse écrite reconnaisse également l’audiovisuel. En 1985, le premier Prix Albert Londres audiovisuel vit le jour et couronna Christophe de Ponfilly.

Il était sage, moderne, élégant, toujours intéressé par la nouveauté et par la jeunesse et son talent n’avait d’égal que sa modestie ». ©  www.lemediascope.fr

En 1958 à l’occasion de sa première participation au festival international du film de Cannes, Henri de TURENNE répondait aux questions de France ROCHE en indiquant qu’auparavant il était journaliste politique et remarquait que dans les conférences diplomatiques, les journalistes ont du mal à obtenir des informations, ici, c’est le contraire.

Il indiquait également comment est née la rumeur d’une relation entre Sophia LOREN et Charles VIDOR et constatait aussi que les gens de cinéma essaient d’avoir l’air sérieux quand ils parlent de choses futiles et que les hommes politiques font l’inverse puis termine en parlant de l’intérêt des uns et des autres pour le vedettariat.

(Vidéo) Henri de Turenne / feuilleton historique

sur André Citroën ( présentation PPDA )