La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a annoncé ce lundi son soutien à Manuel Valls, candidat à la primaire à gauche.

Un soutien annoncé peu après celui du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

LE MEDIASCOPE |LOGO © www.lemediascope.fr 13.12.2016 • Mis à jour le 13.12.2016 / publié par Caroline Mercier

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Photo d’illustration.

Valls sera face à 4 anciens ministres

de F. Hollande en 2017

Le soutien de Najat Vallaud-Belkacem à Manuel Valls n’était pas acquis d’avance et la ministre de l‘Education s’était opposée à l’ancien chef du gouvernement à plusieurs reprises, notamment en septembre dernier, à propos de l’Islam, et aussi auparavant sur la question du burkini qui a fait polémique l’été dernier. ©  www.lemediascope.fr

Najat Vallaud-Belkacem avait pris ses distances avec Manuel Valls qui avait soutenu des arrêtés anti-burkini auxquels la ministre était opposée. ©  www.lemediascope.fr

Ce lundi Najat Vallaud-Belkacem a annoncé « J’ai entendu tous les candidats à la primaire. Je partage avec eux un certain nombre d’analyses et de propositions. Mais à l’heure du choix, […] seul un candidat me semble avoir l’expérience de l’État, forgée dans l’épreuve, qui permet de construire et de porter un projet dans lequel nous pourrons nous retrouver lorsqu’il faudra mener ensemble la campagne présidentielle, puis gouverner: Manuel Valls« , a-t-elle expliqué.

Manuel Valls peut ainsi compter sur les soutiens de la ministre de l’Education nationale et de celui de Jean-Marie Le Guen,secrétaire d’État à la Francophonie et de Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice.

En revanche, Marisol Touraine, ministre de la Santé ni Stéphane Le Foll, porte parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture ne se sont toujours pas prononcés.

Il ne reste que quelques semaines à Manuel Valls pour les convaincre à soutenir sa candidature face à Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Benoit Hamon ou encore Emmanuel Macron tous les quatre anciens ministres de François Hollande.

Ségolène Royal qui s’est souvent opposée à Manuel Valls sur Notre-Dame-des-Landes ou encore sur les boues rouges a indiqué dimanche ne pas exclure de soutenir Emmanuel Macron.

Le bilan de Najat Vallaud-Belkacem

au ministère de l’Education nationale très contesté

Dans le dernier classement PISA publié la semaine dernière, la France est une nouvelle fois mal notée et la réputation de l’école en France est encore entachée selon plusieurs spécialistes de l’éducation, alors que les pays asiatiques s’en sortent nettement mieux que la France.

Tous les trois ans les performances des systèmes éducatifs est évalué par l’enquête Pisa que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiée mardi dernier.

Ce classement qui sert de référence aux gouvernements pour justifier des politiques éducatives très différentes selon les pays. ©  www.lemediascope.fr

Elle met en évidence que la France se distingue une nouvelle fois par le poids de l’origine sociale sur les résultats obtenus par les élèves, indique la nouvelle étude Pisa de l’OCDE, qui évalue les connaissances et compétences des élèves de 15 ans tous les trois ans.

La nouvelle édition de Pisa, la référence des classements internationaux des systèmes éducatifs, établie par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE analyse notamment ce que savent vraiment les jeunes en sciences, et comment utilisent-ils leur culture scientifique dans la vie ? ©  www.lemediascope.fr

Au total les performances de 540 000 adolescents de 15 ans, représentatifs de 29 millions de jeunes dans 72 pays ont été analysés par l’organisation. ©  www.lemediascope.fr

Les Japonais ont en moyenne un an d’avance

sur les Français

Selon les experts de l’OCDE, les performances moyenne des élèves en sciences dans le monde ont stagné, voire légèrement reculé entre 2006 et 2015, alors que les pays d’Asie occupent les premières places avec des résultats qualifiés d’«incroyables».

Les Japonais ont en moyenne un an d’avance sur les Français. Et  les jeunes de 15 ans de Singapour se situent à un niveau supérieur de deux ans de scolarité que tous les autres élèves ayant le même âge dans le monde. ©  www.lemediascope.fr

Dans ce classement, les performances de ses élèves français sont restées stables,depuis 10 ans, avec 495 points soit dans la moyenne des pays de l’OCDE.

La France arrive en 26e position, ex-aequo avec l’Autriche.

Dans le détail, le constat demeure «inquiétant», selon une directrice de cabinet à l’OCDE. Parmi tous les pays observés, c’est en France, que le niveau socio-économique d’origine influe le plus sur les résultats scolaires des élèves. ©  www.lemediascope.fr

C’est surtout en maths que l’écart avec d’autres pays est important avec près d’un jeune sur quatre ( soit 24%) sous le niveau minimal souhaité. En sciences, le taux d’élèves en difficulté (22%) est légèrement supérieur à la moyenne à celui des pays de l’OCDE.

Les jeunes lycéens Français se situent au dessus de la moyenne de l’OCDE, en compréhension de l’écrit.

Le premier tour de la primaire à gauche aura lieu dans un mois le 22 janvier prochain.

(Vidéo) Najat Vallaud-Belkacem en opposition avec Valls

(août 2016 – arrêté anti-burkini)

Voir aussi : Valls » La gauche est éliminée dans toutes les enquêtes d’opinions » (France 2)