Pourtant, il sera candidat aux élections régionales dans la grande région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorrain et de surcroît sur la liste conduite par Philippe Richert, qui réunira les Républicains, l’UDI et le MoDem.
et j’ai cru en lui. En réalité, c’était de la poudre aux yeux ».
Ce n’est donc pas à gauche, comme on pouvait s’y attendre eu égard à son engagement syndical qu’il sera candidat.
Walter Broccoli estime avoir été « trahi » par le Parti socialiste explique t-il dans un entretien à Francetv info.
» La politique ne m’a jamais intéressé. Je la regardais juste à la télévision, sans plus. J’ai vécu dans un milieu ouvrier plutôt ancré à gauche, donc je votais PS par réflexe, par habitude. Mais à Florange, j’ai eu l’occasion de fréquenter tous ces responsables socialistes. Je les ai côtoyés, j’ai débattu avec eux autour de la même table ».
» A mes yeux,
ce sont tous des traîtres »
Il ajoute » A mes yeux, ce sont tous des traîtres. En 2012, j’ai voté François Hollande. Il nous avait promis de sauver Florange, et j’ai cru en lui. En réalité, c’était de la poudre aux yeux. Je n’ai plus aucune estime pour ce parti. Quand il a fallu sauver des emplois, les socialistes ont privilégié leur carrière à leurs convictions ».
Il précise » Nathalie Griesbeck -députée européenne MoDem dans le Grand-Est-, elle, a continué à nous soutenir. J’ai appris à la connaître, et j’ai découvert ses valeurs. Jusqu’à présent, l’UDI, comme le MoDem, ne m’ont jamais déçu. Ils ne mentent pas, et surtout, ils ne nous prennent pas pour des imbéciles ».
A propos de la liste d’union sur laquelle il sera candidat qui est est surtout menée par Les Républicains, Walter Broccoli explique :
» Je suis centriste, pas Républicain. Je souhaite un vrai centre, un centre fort. Et on va y travailler. Les Républicains désirent collaborer avec nous, et je n’y vois aucun problème, car face au Front national, la droite et les centristes ne peuvent pas l’emporter s’ils sont divisés ».
Et de préciser » On devrait tous être en mesure d’œuvrer ensemble pour défendre l’intérêt des Français : il est là l’essentiel. Je pense réellement qu’il n’y a plus de clivage gauche-droite ».
A propos d’une possible « trahison » concernant ces anciens camarades, l’ancien syndicaliste estime :
» Par le passé, on a proposé des postes de députés européens, et même de ministres, à des syndicalistes, afin qu’ils se taisent et rentrent dans le rang. C’est le cas d’Edouard Martin. A Florange, il s’est dégonflé, et c’était déloyal envers les travailleurs.
Moi, si j’ai décidé d’entrer aujourd’hui en politique, c’est justement pour continuer à m’exprimer, pour défendre mes convictions et mes valeurs. Je suis retraité, et donc libéré de tous mes mandats syndicaux depuis près d’un an. J’estime avoir aujourd’hui le droit de m’engager. Je suis resté en contact avec mes collègues d’ArcelorMittal, on se voit souvent. Pour eux, cette annonce n’est pas une surprise.
J’avais déjà envisagé de me présenter aux départementales, en mars, mais je n’étais pas encore retraité. A l’époque, c’est eux qui m’avaient dissuadé de me présenter. Depuis, j’ai pris le temps de peser le pour et le contre. Ma candidature est réfléchie » précise Walter Broccoli.