Au lendemain de la condamnation de Justice prononcée par le Tribunal des Référés de Paris à l’encontre notamment de l’hebdomadaire « Le Nouvel observateur », (Affaire DSK-Lacub ), les membres de la société civile des personnels de « Libération » s’interrogent sur l‘éthique journalistique à suivre dans le cadre de cette polémique.

Ils dénoncent la « faiblesse éditoriale » dont leur rédaction a fait preuve.

Les ventes du Nouvel Obs auraient  été

« supérieures à la moyenne, mais pas exceptionnelles »

Les membres de la société civile des personnels de « Libération« , dénoncent dans un communiqué publié mardi sur Libe.fr, la Une et les pages intérieures consacrées vendredi par la rédaction à l’ouvrage écrit par Marcela Iacub.

La journaliste mise en cause collaborre régulièrement au journal.

Mais les membres de la société civile des personnels de « Libération », estiment que ce traitement déroge à la règle déontologique « longtemps d’usage » à Libération : l’actualité des membres de la rédaction doit être traitée à minima, et avec encore plus de précautions lorsque cette actualité est déjà couverte par d’autres publications.

Ils considèrent que « le lecteur pouvait difficilement comprendre la décision de faire trois pages sur cet ouvrage qui a déjà fait la une du Nouvel Obs ».

Egalement dénoncé par le communiqué, les chroniques rédigées par Marcela Iacub en faveur de DSK, alors que celle-ci à cette époque entretenait une relation avec lui, créant une « rupture de confiance » entre le journal et ses lecteurs, estiment les auteurs du communiqué.

Estimant par ailleurs que « le fait d’être écrivain ne suffit pas à se libérer de certaines règles élémentaires du journalisme dès lors qu’on intervient comme chroniqueur dans un journal » précisent-ils ;

Ainsi est posée la question du traitement réservé aux « livres écrits par des collaborateurs de Libé » est il précisé et ce, indépendement de la mise en cause la place de Marcela Iacub au sein du journal.

Mercredi Laurent Joffrin, directeur du Nouvel Observateur a estimé que la condamnation prononcée la veille par la juge saisie en référé est « injuste et extravagante ».

Selon lui « Il y a eu des milliers de pages publiées sur la vie privée de Dominique Strauss-Kahn, avec davantage de détails ( ….) Nous, nous publions des extraits d’un roman dont le contenu est moins infamant que ce qui est paru par ailleurs, et nous sommes mis à l’amende. »

M. Joffrin admet avoir pris la décision de publier les bonnes feuilles du livre « Belle et Bête » ainsi que l’entretien avec Marcela Iacub, sans en avoir parlé à Jean Daniel, fondateur de l’hebdomadaire qui aurait déclaré en interne « qu’il n’avait pas fondé L’Observateur pour ça ».

Les ventes de l’hebdomadaire auraient été « supérieures à la moyenne, mais pas exceptionnelles » a indiqué une source.

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