Alors que l’audition de Christine Lagarde doit se poursuivre ce vendredi par la Cour de justice de la République Bernard Tapie s’exprime dans une interview au Parisien et affirme qu’il ne lui reste que « nettement moins de 100 millions d’euros » sur les 400 millions que lui a versés l’Etat.

Selon l’homme d’affaires la décision du Tribunal arbitral, qui lui a accordé en 2008 près de 400 millions d’euros, « ne peut pas être remise en cause ».

« Arrêtez de parler de 400 millions d’euros. »

Bernard Tapie estime que « le sort de Christine Lagarde ne –le- concerne pas » et précise « Pierre Moscovici fait ce qu’il veut, c’est sa responsabilité. Moi, je peux vous dire que la décision rendue par le Tribunal arbitral ne peut pas être remise en cause. »

Bernard Tapie ajoute « Quand on a la chance d’avoir un trio arbitral composé du premier président honoraire de la cour d’appel de Versailles, Pierre Estoup, un ex-président du Conseil constitutionnel, Pierre Mazeaud, et Jean Denis Bredin considéré comme une des valeurs morales les plus éminentes de France, on ne peut qu’écarter toute suspicion sur l’honnêteté de la décision », martèle -t-il.

Et de préciser qu’en choisissant l’arbitrage que « Christine Lagarde a fait économiser plusieurs milliards d’euros à l’Etat ».

Bernard Tapie pourrait-il devoir rembourser la somme perçue en cas d’annulation de l’arbitrage ?

Pour Bernard Tapie il n’en n’est pas question « Arrêtez de parler de 400 millions d’euros. »

Il ajoute « Si on retire les frais de liquidation, les impôts et ce que je devais à mes créanciers, il m’est resté en tout et pour tout nettement moins que 100 millions d’euros » affirme -t-il estimant que rendre l’argent est « irréaliste » même en cas d’annulation de la décision rendue par le tribunal arbitral.

Un recours en nullité contre l’arbitrage rendu en 2008 en faveur de l’homme d’affaires Bernard Tapie pourrait être déposé par Bercy a indiqué Pierre Moscovici le ministre de l’Economie et des Finances mercredi 22 mai.

Le ministre a précisé qu’aucune procédure ne viserait Christine Lagarde, qui « conserve la confiance des autorités de l’Etat ».

Il a ajouté « Mon rôle comme ministre des Finances est d’être vigilant et de veiller à ce que les intérêts de l’Etat ne soient pas lésés ».

Pour le ministre « S’il s’avérait que les intérêts de l’Etat ont été lésés, alors Bercy utilisera les voies de droit qui sont à sa disposition, parmi lesquelles la constitution de partie civile dans le volet non ministériel du dossier », a-t-il précisé.

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