Le Premier ministre François Fillon était l’invité dimanche 3 octobre de l’émission Capital, sur M6.

Le Premier ministre a affirmé que la suppression du bouclier fiscal et de l’impôt sur la fortune (ISF) avant la présidentielle de 2012 n’était pas « un sujet tabou »

Ajoutant cependant que cette suppression devrait faire l’objet d’ « une réforme fiscale d’ensemble » qu’il envisage en 2011.

La disparition de l’ISF et du bouclier fiscal, « ce n’est pas un sujet tabou, rien n’est tabou », a-t-il déclaré dans l’émission Capital dont il était l’invité.

« Simplement, je dis qu’aujourd’hui, la proposition qui est faite par plusieurs élus de la majorité (…) cela représente 3 milliards d’euros de recettes de moins pour l’État ».

Il a poursuivi « dans la situation financière qui est la nôtre, je n’accepterai jamais que l’on supprime une recette de 3 milliards d’euros ».

Selon François Fillon, pour qui, « sur la durée, la priorité, c’est la baisse de la dépense publique »,

il « faut garder le bouclier fiscal » qui est « un moyen de corriger des anomalies, des erreurs du système fiscal français » tant « qu’on n’a pas réformé, en profondeur, notre fiscalité ».

Le Premier ministre a ajouté que : « 2011 peut être le bon moment pour engager une grande réflexion sur la fiscalité. » Elle sera « amorcée » par le rapport de la Cour des comptes.

« On peut partir de ce travail pour engager un débat qui permettrait d’avoir une fiscalité plus juste et, en même temps, plus attractive », a fait valoir François Fillon, tout en se disant « réservé sur un grand soir fiscal ».