Mercredi à Pékin la directrice générale du FMI Christine Lagarde a dit craindre un « risque de spirale d’instabilité financière mondiale » si les économies de la planète ne réagissent pas ensemble face à la crise.
Lors d’un discours prononcé au début d’une visite de deux jours en Chine, Christine Lagarde a souligné que l’Asie n’était pas à l’abri de cette situation.
La directrice générale du FMI a par ailleurs appelé la Chine à se doter d’une monnaie plus forte.
Cette déclaration intervient alors que le cours du yuan jugé trop faible, est critiqué par les partenaires de la Chine et est considéré comme étant à l’origine des importants excédents commerciaux enregistrés par Pékin.
Mme Lagarde a averti « Si nous n’agissons pas ensemble, l’économie dans le monde encourt le risque d’une spirale d’incertitude et d’instabilité financière » faisant référence aux crises de la dette et aux menaces de récession.
« L’économie mondiale est entrée dans une phase dangereuse et incertaine » a souligné la directrice du Fonds monétaire international (FMI), en insistant sur l’interdépendance des économies de la planète. « Nous sommes tous dans le même bateau et notre destin sera de croître ou de chuter ensemble ».
Selon la directrice générale du FMI « La réunion de Bruxelles était un pas dans la bonne direction », a-t-elle déclaré à propos du sommet européen au cours duquel a été décidé fin octobre le dernier plan de sauvetage de la zone euro et de la Grèce.
« La Chine a besoin d’une monnaie plus forte » a ajouté Mme Lagarde.
« La Chine est sur la bonne voie pour réorienter son économie vers la demande intérieure », a poursuivi la directrice du FMI au moment où Pékin poursuit précisément cet objectif.
La croissance chinoise qui dépend peu de la consommation des ménages reste très dépendante de l’investissement et des exportations.
Mme Lagarde a également indiqué « La Chine est un acteur clé du G20 et aussi au FMI », où le pays a un « beaucoup plus grand rôle à jouer et une voix plus importante à faire entendre ».
« L’Asie n’est pas à l’abri. Que ce soit par le biais du commerce ou du secteur financier qui peuvent jouer un rôle d’accélérateur de crise, l’Asie doit se préparer » a conclu Christine Lagarde mercredi à Pékin.
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