Pour Luc Chatel, le président de la République se fait comprendre  de tous les Français et ses fautes de syntaxe ne sont pas un problème.

En mai 2010 le député PS François Loncle a adressé une question écrite au ministre de l’Education nationale, Luc Chatel quant aux « difficultés » que semble éprouver l’actuel président de la République « à pratiquer la langue française ».

Il était ainsi demandé à Luc Chatel de « bien vouloir prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre au Président de la République de s’exprimer au niveau de dignité et de correction qu’exige sa fonction ».

« Il multiplie les fautes de langage, ignorant trop souvent la grammaire » selon François Loncle.

L’ancien secrétaire d’Etat à la Ville de François Mitterrand indiquait notamment dans la question écrite adressé au ministre de l’Education Nationale :

« Il multiplie les fautes de langage, ignorant trop souvent la grammaire, malmenant le vocabulaire et la syntaxe, omettant les accords ».

François Loncle regrette par ailleurs que Nicolas Sarkozy « s’aventure parfois à employer des termes et formulations vulgaires » citant pour exemple le célèbre « Casse-toi, pauv’ con » en 2008 au Salon de l’Agriculture .

Pour le député il s’agit d’atteintes à la culture de notre pays et à sa réputation dans le monde.

En réponse le ministre qui n’a pas répondu dans la précipitation ( 11 mois) indique dans sa lettre :

« S’il est évidemment des questions plus importantes, je tiens néanmoins à vous apporter une réponse complète sur ce sujet » estime Luc Chatel qui demande au député de « reconnaître qu’en de nombreuses circonstances le président de la République montre de grandes qualités rhétoriques, telles que la force expressive, la conviction, l’à-propos, la répartie ou la puissance d’évocation ».

Selon le ministre de l’Education, Nicolas Sarkozy présente au contraire un avantage : « En ces temps de complexité et de difficulté il parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques, qui perdent l’auditeur et le citoyen » indique Luc Chatel.

Le ministre ajoute : « Lui qui incarne la parole de la Nation et l’a fait, en de nombreuses circonstances, de la manière la plus digne qui soit (…) se fait comprendre de tous les Français : sur ce sujet et dans une démocratie, c’est, me semble-t-il, l’essentiel. »