Pour ce dernier débat entre les 6 candidats à la primaires PS mercredi soir retransmis sur BFMTV, Martine Aubry, Manuel Valls, Jean-Michel Baylet, Arnaud Montebourg, François Hollande et Ségolène Royal ont voulu mettre en avant leurs différences sur les retraites, l’ Education, l’Europe notamment.

Sur les retraites, François Hollande a estimé que « la durée de cotisation » des retraites lorsque « l’espérance de vie s’allonge » et il faut « une réforme générale » en 2013.

Pour M. Valls la nécessité d’instaurer une retraite à points a été mise en avant et le député a affirmé qu’il n’y aurait pas de retour « à la retraite à 60 ans telle qu’elle a été instaurée en 1982 ».

Martine Aubry a indiqué que « ceux qui ont commencé à travailler tôt » puissent « partir à taux plein à 60 ans ».

Ségolène Royal a souhaité « remettre à plat l’ensemble de la réforme » de retraites et est revenue sur sa proposition visant à empêcher le licenciement d’un salarié par une entreprise qui réalise des bénéfices :

« Ce n’est pas comme l’a dit notre ami Jean-Michel Baylet lors du dernier débat, d’une façon assez condescendante, un retour aux années 50 ».

Ségolène Royal s’est engagée à être « un chef d’Etat qui a le courage d’agir pour transformer ».

En ce qui concerne l’Education la présidente de la Région Poitou Charentes a déclaré : « Pour moi l’éducation, encore l’éducation et toujours l’éducation (…) bien sûr c’est un idéal de remettre tous les postes qui ont été supprimés ».

Le candidat Jean-Michel Baylet s’est défini ainsi « Je suis radical et je suis fier de l’être ».

« Il faut revenir à la carte scolaire (…) il y a l’école des plus nantis et l’école où l’on met les autres, où l’on ne veut pas aller « .

A propos de la réforme des retraites, Jean-Michel Baylet a indiqué : « C’est une réforme injuste mais pour autant nous ne reviendrons pas sur 60 ans ».

« On ne peut pas battre une droite dure si on est une gauche molle »

Pour Martine Aubry « la politique c’est vouloir, c’est faire et c’est changer », Manuel Valls qui a affirmé « Je veux un choc de confiance ».

Martine Aubry a critiqué sans le nommer François Hollande « On ne peut pas battre une droite dure si on est une gauche molle » a t-elle déclaré en faisant référence au député de Corrèze.

Manuel Valls a déclaré à l’attention d’Arnaud Montebourg : « Je ne veux pas qu’on gagne sur le rejet de Nicolas Sarkozy ».

Le député-maire d’Evry a ajouté « Quand on a dit qu’on va démondialiser, mettre sous tutelle les banques ou qu’on va interdire les licenciements boursiers, ça ne marchera pas » en visant également Ségolène Royal.

Martine Aubry a par ailleurs déclaré mercredi « Je ne me suis jamais comparé à mes camarades, je trouve que l’on donne d’ailleurs collectivement une belle image de la gauche et du parti socialiste »

Ajoutant « Nous avons à l’évidence des tempéraments différents, des priorités différentes (…) On ne pourra pas battre une droite dure en étant une gauche molle (…) Je serai la présidente du redressement économique, moral, du rayonnement de la France mais aussi la présidente de la justice (…) »

« Moi j’ai mis trois ans à rassembler le parti socialiste (…) Ce que je regrette le plus dans tout ce qu’a fait Nicolas Sarkozy c’est qu’il n’a eu de cesse de diviser les français » et de préciser « Il faudra plus d’élève par classe dans les endroits qui vont bien et moins d’élèves par classe ailleurs ».

Manuel Valls a estimé « Il y a quelque chose contrairement à Arnaud que je n’ai pas pu faire, c’est de voter contre l’élargissement parce que je venais du sud et que je savais ce qu’avait apporté l’Europe ( …) S’il y a échec scolaire ce n’est pas uniquement à cause des 5 ou 10 dernières années où la droite a gouverné, c’est que notre système ne marche plus ».

Arnaud Montebourg a voulu se démarquer des autres candidats : « Je suis ici, autour de ces pupitres, le seul qui a voté « non » au traité constitutionnel européen ».

A propos de la réforme des retraites Arnaud Montebourg a déclaré : « La réforme Fillon est la deuxième réforme est la plus injuste et la plus dure de toute l’Europe ».

Et d’ajouter à propos du remplacement des postes d’enseignants supprimés « Ma proposition est en tout point ressemblante à celle de François Hollande ».

François Hollande qui s’est dit  » pour un bouclier scolaire » a par ailleurs indiqué « J’ai voté le projet socialiste, comme nous tous et je suis lié par cet engagement ».

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