Après les accusations de financement occulte des campagnes de Jacques Chirac lancées dans le JDD et mettant en cause Dominique de Villepin, mais aussil’UMP, Gérard Larcher, François Hollande et Marine Le Pen ont réagi dimanche.

Dans une affaire de financements occultes en provenance d’Afrique, l’avocat Robert Bourgi met en cause Jacques Chirac et son ancien Premier ministre Dominique de Villepin dans une interview au JDD publiée dimanche.

Robert Bourgi dit avoir été chargé de transferts de fonds entre les chefs d’Etat africains et l’Elysée sous la présidence de Jacques Chirac et évoque des sommes de plusieurs dizaines de millions pour servir notamment à financer la campagne de Jacques Chirac pour la présidentielle de 2002.

Pour Dominique de Villepin ces accusations sont « indignes » et ne sont « pas un hasard ». « Ces allégations sont mensongères et indignes ».

« On voit l’acharnement, la volonté de salir la présidence de Jacques Chirac » a déclaré l’ancien Premier ministre après l’interview de Robert Bourgi au JDD.

« Tout cela n’est pas un hasard et il y a sans doute également un écran de fumée ». »Il y a des procédures judiciaires qui ont été engagées sur le financement de la campagne électorale d’Edouard Balladur en 1995. Evidemment, c’est tentant de jeter le soupçon sur les campagnes électorales de Jacques Chirac en 2002. Tout cela ne résiste pas à l’analyse » ajoute M. de Villepin.

« On voit une volonté de réactiver des vieilles querelles entre chiraquiens, sarkozystes et balladuriens » a t-il précisé.

« On voit ce lapin sortir du chapeau à un moment très particulier » pendant le procès de Jacques Chirac et avant la décision de la cour d’appel sur Clearstream, a ajouté le président de République Solidaire.

François Hollande ’il faut « ouvrir une procédure judiciaire ».

François Hollande a estimé dimanche sur Canal + qu’il faut « ouvrir une procédure judiciaire ».

« Moi, ce que je demande, c’est que le garde des Sceaux puisse demander au parquet d’ouvrir immédiatement une procédure judiciaire parce qu’on doit savoir ce qui s’est passé pendant toutes ces années, parce que ce sont de graves infractions à la législation sur le financement des campagnes électorales, et peut-être même davantage ».

Marine Le Pen a réagi et qualifié de « République pourrie jusqu’en son centre » depuis les journées d’été du FN à Nice.

A l’UMP Valérie Rosso-Debord, députée de Meurthe-et-Moselle et déléguée générale adjointe à l’UMP, a fait savoir en marge d’un meeting de l’UMP à Nice « S’il a des éléments de preuve, qu’il saisisse la justice. On attend des éléments de preuve…(…) et pour lheure attendre « des éléments de preuve pas seulement des paroles. Si ce qu’il dit était vrai, il faudrait que la justice passe », a t-elle ajouté.

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