Agriculteurs en colère – « siège » de Paris : aucune intervention
sur les points de blocages assure Darmanin
Plusieurs cortèges sont prévus lundi dès la mi-journée autour de Paris et de grandes villes. Le ministre de l’Intérieur appelle à la « modération » et assure qu’il n’y aura aucune intervention sur les points de blocages.
Pas question d’aller au contact des forces de l’ordre assure le ministre de l’Intérieur. Malgré la pression de plus en plus pesante sur le gouvernement, Les forces de l’ordre sont à nouveau appelées à la « modération » avec les agriculteurs. Lundi « 15 000 policiers et gendarmes sont mobilisés » seront déployés afin d’éviter le « siège » de Paris et du marché de Rungis a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Précise qu’il y aura des « unités de forces mobiles », mais aussi « des véhicules blindés de la gendarmerie nationale et des hélicoptères de la gendarmerie nationale pour regarder et anticiper les mouvements des tracteurs » a déclaré Géral Darmanin déclaré dimanche à l’issue d’une cellule interministérielle de crise en présence de Marc Fesneau.
Ces forces de l’ordre ont pour mission d’empêcher les tracteurs d’entrer dans les villes « notamment les grandes villes, évidemment Paris et les grandes capitales régionales ». Les policiers et gendarmes doivent également permettre au marché de Rungis de « continuer à fonctionner », ainsi que « les grands aéroports parisiens Roissy et Orly mais aussi les aéroports provinciaux ».
Beauvau précise que seules des missions de sécurisation et de contrôles auront lieu mais à condition que certaines lignes rouges ne soient pas franchies notamment à commencer par l’entrée des tracteurs dans les grandes villes, et Paris.
Pas question, non plus, de bloquer les grands aéroports, ni certains points névralgiques, comme le marché de Rungis, au sud de Paris. En Ile-de-France, des hélicoptères survolent aussi la zone pour anticiper les mouvements des tracteurs et éviter qu’ils ne se rapprochent trop de Paris.
Le ministre de l’intérieur à indiqué qu’il faut s’attendre à « une semaine difficile » en Ile de France et pour accéder à la capitale. MEDIASCOPE
Les manifestants assurent ne pas vouloir entrer dans la capitale, mais uniquement bloquer, dès lundi 14h, toutes les autoroutes autour de la capitale via huit points de blocage au total. Mais pas question d’avancer plus loin, dit Gérald Darmanin, qui rejette également toute dégradation de bâtiments publics. MEDISCOPE
Malgré plusieurs bâtiments pris pour cibles, des feux de palettes devant la préfecture de Gironde, un supermarché qui s’effondre sous le poids du lisier à Agen ou encore un bâtiment administratif soufflé par une explosion à Carcassonne, jusqu’ici, le ministre de l’Intérieur avait parlé de « coups de sang légitimes ».
Désormais, il y aura des interpellations pour ceux qui s’en prennent aux bâtiments publics, tels que les préfectures, sous-préfectures ou centres des impôts, mais aussi aux camions qui transportent des marchandises étrangères, prévient Gérald Darmanin.
Le ministre de l’Intérieur a assuré que les forces de l’ordre resteront en retrait et qu’ il n’y aura aucune intervention sur les points de blocages, estimant que, jusqu’à présent les débordements ont été très rares et que les agriculteurs ne s’en sont jamais pris aux forces de l’ordre.